mardi 24 janvier 2017

Les villes sous les bombes





Lundi soir 23 janvier 2017 « France 3 » diffusait une émission intitulée « Le monde sous les bombes de Guernica à Hiroshima ».

J’ai visionné cette émission effrayante et instructive.

En 1937 à Guernica Hitler avait, si l’on peut dire, inauguré une nouvelle stratégie guerrière : les bombardements des populations civiles. Le but poursuivi était de terroriser les habitants des villes bombardées et par-delà l’ensemble des populations.

Rappelons que Guernica était une petite ville sans aucun intérêt militaire mais choisir le jour du marché pour bombarder reflétait bien la volonté délibérée de tuer et de terroriser.

Cette stratégie s’est rapidement révélée inefficace. Certes les massacres de populations civiles étaient horribles mais les résultats escomptés n’ont pas été atteints. En effet peu à peu les populations par une sorte de fatalisme ont intégré ce nouveau type de conflit.

Personnellement, ...


...pour avoir vécu les bombardements de la dernière guerre, j’en garde un souvenir terrible mais j’ai pu constater de visu que les gens avaient, par la force des choses, assimilé cette situation.

Ainsi donc ces bombardements n’ont pas démoralisé les populations civiles bien au contraire.

Les bombardements alliés (Grande Bretagne et États-Unis pour ce qui concerne notre pays) n’ont pas véritablement mis à genoux les nazis ; et malgré la propagande du Régime de Vichy les populations n’ont pas condamné ces bombardements même si elles en étaient bien souvent les victimes innocentes.

A quoi donc persévérer dans ce type d’actions inhumaines ?

La réponse est difficile mais elle me semble être liée à une volonté de démonstration de la force brutale d’un État face à son adversaire.

Tous les belligérants le savent et malgré tout ils continuent à bombarder aujourd’hui encore en Syrie, au Yémen ou en Afrique ; 

Tous les militaires le savent : 

une guerre ne se gagne pas dans les airs, même si cela est important.

Les conflits se gagnent au sol.

Presque à la fin de l’émission a été analysée et décortiquée la nécessité ou pas de l’emploi de la bombe atomique à Hiroshima puis à Nagasaki.

Pour la première fois les U S A ont reconnu que le bombardement nucléaire n’était pas indispensable,  que l’Empereur du Japon avait déjà commencé à négocier sa reddition ; 

mais les U S A avait besoin de faire la démonstration de leur avance en matière nucléaire.et surtout de faire croire au Monde entier que ces 2 bombardements avaient accéléré la signature de la fin du conflit avec le Japon.

En réalité Eisenhower savait qu’en Mandchourie les troupes de Staline menaient une offensive victorieuse contre les troupes japonaises et que cela provoquerait la reddition du Japon.

Aux yeux des U S A il n’était pas possible de laisser à l’URSS le « bénéfice » de cette victoire sur le Japon.

Comme quoi l’on fait peu de cas de l’Humain quand il s’agit de montrer ses forces pour impressionner son allié mais futur adversaire dans le conflit dit « de la guerre froide » qui allait peu à peu se mettre en place.





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