Le
Président Jacques CHIRAC est décédé ce jeudi 26 septembre 2019.
Sans partager sa vision politique il me
semble normal de lui rendre l’hommage qu’il mérite.
.
Jacques CHIRAC – qui était un adversaire
politique – était un homme généreux.
Jean-Louis DEBRÉ, fidèle chiraquien, salue
un « homme de cœur, de culture et d'humour et un grand combattant
politique qui se livrait peu ». Ce fidèle chiraquien se souvient « combien
il a été critiqué, même en France, pour ses positions prises à Johannesburg au
Sommet de la Terre » quand l'ancien chef de l'Etat a dit « notre
maison brûle et nous regardons ailleurs ».
Pour l’essentiel
je retiendrai de lui :
1
- sa reconnaissance en 1995 d’une faute nationale dans la rafle du Vél’d’Hiv.
2
- son refus de tout rapprochement avec l’extrême droite.
3 – sa grande érudition et sa curiosité vis-à-vis
des civilisations africaines et asiatiques ainsi que sa conviction profonde que
l’homme occidental n’était pas supérieur. A cette fin il a permis la création
du Musée des Arts Premiers.
4
– que Président de la République pendant 12 ans il a su, quand il le fallait
faire entendre la voix de la France en particulier lors de son refus en 2003 d’une
participation française à la guerre en Irak voulue et orchestrée par les U S A.
Aujourd’hui nous constatons que cette guerre a provoqué le chaos et la violence
en Irak.
5
– son désir de faire rayonner la France et sa langue.
Toutefois
je n’oublierai pas qu’il a entretenu avec des Présidents africains des relations
qui, de mon point de vue, sont condamnables
au prétexte qu’il estimait en 1990 que l’Afrique « n’est pas mûre pour la démocratie ».
