samedi 4 novembre 2023

Conflit entre Israël et la Palestine : sortons du « deux poids, deux mesures »

« Les pays du « Sud global » reprochent à juste titre un double discours occidental : condamnation de la violation du droit international par la Russie, laxisme à l’égard des violations de ce même droit par Israël. La condamnation sans faille de l’attaque terroriste du Hamas nous oblige à n’accepter ni un siège inhumain ni les massacres provoqués par l’armée israélienne à Gaza et en Cisjordanie, soulignent, dans une tribune à « l’Obs », les membres d’un collectif d’élus et militants écologistes.

Le 7 octobre dernier, le Hamas a organisé une attaque armée et terroriste comme Israël n’en avait pas connu depuis sa création. Nous avons été saisis par l’horreur des actes commis ce jour-là. Rien ne peut les justifier. Les méthodes du Hamas confirment s’il en était besoin qu’il est une organisation terroriste.

Face à une telle attaque, le gouvernement d’Israël a le droit de chercher à mettre fin aux activités du Hamas. Mais cette réponse ne peut pas, ne doit pas prendre la forme d’une vengeance et d’une punition collective contre la population civile de Gaza. Or c’est bien en pratique ce à quoi on a assisté depuis le 7 octobre entre bombardements massifs et siège quasi total de l’enclave ».

Extrait de la déclaration commune d’élus et militants écologistes

Par ailleurs notons les réactions du Président E. Macron qui me paraissent tout à la fois judicieuses et justifiées.

 « La lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils » alors que des opérations terrestres et des frappes se poursuivent à Gaza.

En déplacement en Bretagne, Emmanuel Macron a expliqué que cette conférence humanitaire se déroulerait dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix. « Nous appelons à cette trêve humanitaire parce que la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils »

« La lutte contre le terrorisme, ce n’est pas l’attaque indiscriminée contre les populations civiles »

« On doit donner un débouché politique à la revendication légitime du peuple palestinien », a expliqué le chef de l’Etat qui a assuré que la conférence ne sera pas qu’une simple « réponse sécuritaire ».

« Entre notre condamnation de la violation du droit international par la Russie et notre laxisme à l’égard des violations de ce même droit par Israël : La différence de traitement est totale ».

Ce reproche, déjà présent avant le 7 octobre, est devenu beaucoup plus fort encore depuis.

La France doit réaffirmer sa position traditionnelle de défense de l’existence de l’Etat d’Israël comme du droit des Palestiniens à leur propre Etat et doit sans tarder prendre la tête du mouvement pour rééquilibrer la position européenne. Il faut impérativement montrer que l’Europe refuse ce « deux poids, deux mesures » quand il est question du respect du droit international et des vies humaines. »