vendredi 21 septembre 2018

« "L’Aquarius” est le symbole du naufrage de l’Europe politique »


« L’Aquarius” est le symbole du naufrage de l’Europe politique »

Pierre MICHELETTI, vice-président d’Action contre la faim : «  estime que le périple du bateau humanitaire l’Aquarius illustre le déni, par l’Union Européenne, du droit international des réfugiés qu’elle a elle-même établi ».

De son point de vue : « L’Aquarius, le bateau affrété par l’ONG "SOS Méditerranée" a occupé une partie de l’actualité tout au long de l’été qui s’achève. Le navire et son équipage nous ont rappelé avec constance que les flux de migrants ne connaissent pas de trêve estivale : au contraire, c’est la "haute saison" pour les différents passeurs ».

A l’évidence les textes du Droit International de la Mer et en particulier le déni de celui de la convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés – complétée par le protocole de 1967 –, est patente.

Une fois encore l’ONG "Médecins sans Frontières" est sur place comme ce fut le cas il y a quelques années avec le bateau « Ile de Lumière » qui en mer de Chine portait secours aux "boat people"

Toutefois j’observe que les politiques de tous les bords voyaient d’un œil plus favorable ces naufragés de la Mer de Chine; mais il est vrai que derrière tout cela la politique politicienne n’est pas absente ...

Il s’agissait alors de mettre en évidence le fait que ces naufragés fuyaient un régime communiste qui venait de chasser les USA du Sud-Est Asiatique.

Je confirme que là encore certains ont l’indignation sélective.

"Eurodéputés, sanctionnez mon pays !" : c’est la demande formulée par Adam FISCHER



Alors que le Parlement européen s’est prononcé le 12 septembre dernier sur le déclenchement de l'article 7 contre la Hongrie de Viktor ORBAN pour violation de l'Etat de droit, Adam FISCHER (*) « estime qu'il ne faut rien céder aux mouvements populistes et nationalistes. Et pas seulement en Hongrie ».

L'article 7 est l’article permettant la possible mise en place de sanctions contre les pays membres lorsque ceux-ci ne respectent pas « les valeurs fondatrices de l'Union Européenne que sont le respect de la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l'égalité, la primauté du droit et les droits des minorités ».

Les mouvements populistes et nationalistes se livrent en permanence à des attaques contre les Droits Humains non seulement en Hongrie mais dans le monde entier. 

Ces mouvements prônent le repli, l'étroitesse d'esprit, et le rejet de tout ce qui vient de l'étranger.


La liberté est de nouveau menacée en Europe.

(*) Adam FISCHER, Chef d'orchestre hongrois, est directeur musical honoraire de l'orchestre austro-hongrois Haydn, chef d'orchestre principal de l'orchestre national de chambre danois, et chef d'orchestre principal de l’orchestre symphonique de Düsseldorf.

vendredi 14 septembre 2018

Birmanie : Madame Aung San Suu Kyi a la mémoire courte



La dirigeante birmane (qui a été longtemps victime de la Junte militaire birmane considère que les 2 journalistes de Reuters qui ont été condamnés à 7 ans de prison par la Justice birmane a déclaré : « cette condamnation n’est pas liée à la liberté d’expression mais parce qu’ils ont enfreint la Loi en enquêtant. »

Curieuse et honteuse conception de la profession de journalistes.

Par ailleurs elle proteste contre les accusations  formulées par l’ONU accusant l’armée birmane de « génocide » de la minorité musulmane des Rohingya. 

Et pourtant … en 2017, sous la menace de l’armée et de milices bouddhistes, plus de 700 000 Rohingya ont fui le pays. Ils ont trouvé refuge dans d’immenses campements de fortune au Bangladesh.

Un accord de rapatriement a été signé fin 2017entre le Bangladesh et la Birmanie, mais le processus est au point mort. 
Les réfugiés rohingya refusent, quant à eux, de revenir tant que leur sécurité et leurs droits ne seront pas garantis.

C'est enfin reconnu officiellement : Maurice AUDIN a été assassiné par des militaires français.



C’est Cedric VILLANI (mathématicien, professeur de l'université Claude BERNARD, Université de Lyon, mais aussi député LREM) qui a demandé au Président MACRON de reconnaître la responsabilité de l'État dans la mort de Maurice AUDIN, disparu à Alger en 1957.

Aujourd’hui 13 septembre 2018 le Président MACRON a rendu visite à la Veuve de Maurice AUDIN et dans sa déclaration – auprès de sa veuve et de ses enfants – est enfin reconnu la responsabilité de l’État dans la mort de Maurice AUDIN :

« Au soir du 11 juin 1957, Maurice AUDIN, assistant de mathématiques à la Faculté d’Alger, militant du Parti communiste algérien (PCA), est arrêté à son domicile par des militaires. Après le déclenchement de la guerre par le Front de libération nationale (FLN), le PCA, qui soutient la lutte indépendantiste, est dissous et ses dirigeants sont activement recherchés. Maurice AUDIN fait partie de ceux qui les aident dans la clandestinité.


Tout le monde sait alors à Alger que les hommes et les femmes arrêtés dans ces circonstances ne reviennent pas toujours. Certains sont relâchés, d’autres sont internés, d’autres encore sont remis à la justice, mais nombre de familles perdent la trace d’un des leurs cette année-là dans la future capitale algérienne. Les 'disparitions', qu’on déplore du reste de tous côtés pendant le conflit, se comptent bientôt par milliers. 

La République ne saurait, par conséquent, minimiser ni excuser les crimes et atrocités commis de part et d’autre durant ce conflit ...».


 
C’est la première fois depuis la fin de la guerre d'Algérie qu’un président français reconnaît officiellement que la mort de Maurice AUDIN, professeur de mathématiques arrêté et torturé en juin 1957, a été rendue possible par un système légalement institué.

Pendant des années celles et ceux qui se sont battus pour faire éclater la vérité sur ce qu’il est convenu d’appeler « L’Affaire Maurice AUDIN » étaient traités de menteurs et d’Anti-France. 

Je peux personnellement en témoigner.

Merci pour ce moment de Vérité mais le cas de Maurice AUDIN n’est hélas pas isolé.