jeudi 24 février 2022

A propos du conflit en Ukraine

 

Monsieur Martinaud, c’est vrai j’ai sous-estimé les risques d’un conflit armé.

Je ne me réjouis pas, comme certains le font, de cette situation. Ils espèrent, sans le dire, qu’enfin sera écrasée cette Russie qui a fait en octobre 1917 une Révolution voulant mettre en place une société égalitaire. Une société qui visait également à mettre hors d’état de nuire le capitalisme. On le sait aujourd’hui cette grande ambition sociétale a pour partie échoué. Echec lié tout à la fois aux dérives totalitaires du pouvoir bolchevique mais aussi au blocus économique organisé contre la jeune République soviétique. N’oublions pas les guerres menées – déjà – par l’occident : Souvenons-nous des interventions anglo-françaises en Mer Noire en 1918.

Aujourd’hui ce conflit Russie/Ukraine s’apparente quasiment à une guerre civile entre deux Peuples que tout devrait rapprocher et non pas séparer.

Nous ne pouvons que déplorer la violation du droit international même pour défendre les habitants du Donbass contre une tentative de nettoyage ethnique

Mais posons-nous la question de savoir comment nous en sommes arrivés à cette extrémité ?

Les uns veulent imposer leur vues sur l’ensemble du monde : la Pax America.

Les autres se refusent à devenir les dominés.

Les uns déploient des fusées et des missiles tout autour de la Russie.

Les autres s’estiment (à juste titre) menacés.

 

Lors de la crise des fusées russes à Cuba, les USA ont menacé la Russie d’une guerre préventive. Actuellement les rôles sont renversés et mis à exécution.

Lors du processus de négociations de 2014 dit au format Normandie (France, Allemagne, Russie, Ukraine) des contacts devaient être établis et la diplomatie devait être la base des discussions. Ni l’Ukraine, ni les « séparatistes » du Donbass n’ont accepté de venir à la table des négociations.

Alors, nous en sommes là : la guerre comme ultime solution. Scandaleux et inacceptable.

Enfin est-il besoin de rappeler qu’en Ukraine les groupes néo-nazis défilent tous les débuts janvier et même participent au gouvernement. Ils élèvent des statues en l’honneur de BANDERA connu pour sa participation au massacre des populations juives. Dès lors Poutine a beau jeu de parler de dénazification nécessaire en Ukraine.

Enfin est-il besoin de rappeler que les fascistes ukrainiens alliés des nazis lors de la 2ème guerre mondiale furent les fidèles exécutants des Camps de la mort et d’extermination.

Ceci n’excuse pas cela.

Mais la faute en revient pour partie aux occidentaux qui imaginent que les sanctions économiques changeront quelque chose à la manière de voir de Poutine. C’est une grossière erreur. Ces sanctions renforcent au contraire le dirigeant russe et mobilise derrière lui le Peuple russe lequel oublie – provisoirement sans doute – ses propres difficultés.

La guerre à l’extérieur permet d’échapper aux problèmes internes.

 

dimanche 13 février 2022

Les pronazis défilent à Kiev

 

S’en est assez de l’agitation des nord-américains qui diffusent en permanence des avertissements sur l’imminence d’une invasion de l’Ukraine par la Russie au prétexte d’informations certaines (aussi fiables que celles diffusées sur les armes de destruction massive en Irak ?). Ces « informations » reprises sans vérification par les médias occidentaux relèvent d’une volonté révélatrice de désinformation.

Le Président de l’Ukraine jugeant lui-même que ces « avertissements ne font qu’ajouter de la tension à la tension et sont nuisibles au dialogue avec la Russie » nous pouvons saluer la démarche du Président Macron dans sa recherche d’un dialogue aux fins d’apaisement des relations avec la Russie.

Au moment donc où les tensions sont exacerbées entre la Russie et les États-Unis d’Amérique du Nord, il me semble intéressant de faire connaître cet article paru dans la Presse israélienne (qui n’est pas pro-russe loin s’en faut)

Les pronazis défilent à Kiev

Comme chaque année début janvier, des centaines de nationalistes ukrainiens ont participé à une marche aux flambeaux à Kiev samedi, à l’occasion de l’anniversaire de Stepan Bandera, un dirigeant tué par les services secrets soviétiques en 1959 qui avait collaboré avec l’Allemagne nazie.

Les expressions d’admiration pour Bandera et d’autres collaborateurs ont pris de l’ampleur et du poids suite à la « révolution de 2014 » en Ukraine, qui a renversé le régime de Viktor Ianoukovitch

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Bandera a dirigé l’Armée insurrectionnelle ukrainienne, qui a tué des milliers de Juifs et de Polonais, dont des femmes et des enfants, alors qu’elle combattait aux côtés de l’Allemagne nazie contre l’Armée rouge et les communistes.

Déjà en 2018, à Lviv, des centaines d’hommes ont défilé en uniforme SS de collaborateurs ukrainiens lors d’un événement approuvé par la ville. Ces dernières années, au moins trois municipalités ukrainiennes ont dévoilé des statues pour l’adjoint de Bandera, Yaroslav Stetsko, qui, pendant la Shoah, avait ouvertement appelé à « l’extermination des Juifs ».

Extraits d’une information du journal The Times of Israël

 

Je n’ajouterai aucun commentaire à cet article.