mercredi 26 janvier 2022

L'Assemblée nationale condamne le génocide des Ouïghours par la Chine

 

A l’initiative du Parti Socialiste, le premier secrétaire Olivier FAURE, a proposé à l’Assemblée nationale une résolution dénonçant le « génocide » des Ouïgours par la Chine. Cette résolution a été adopté à la quasi-unanimité (169 votes pour, un contre et cinq abstentions). Il est par ailleurs demandé au Gouvernement de prendre la même résolution.

La proposition stipule que l’Assemblée « reconnaît officiellement les violences perpétrées par les autorités de la République populaire de Chine à l’encontre des Ouïgours comme constitutives de crimes contre l’humanité et d’un génocide », et les « condamne ».

Elle « invite le gouvernement français » à faire de même et à adopter « les mesures nécessaires auprès de la communauté internationale et dans sa politique étrangère à l’égard de la République populaire de Chine » pour faire cesser cette situation.

Des « témoignages accablants »

Au nom du gouvernement, le ministre chargé du Commerce extérieur Franck RIESTER a – sans nier – des « violences systématiques » et des « témoignages accablants », fait valoir que la qualification formelle de génocide relevait d’instances internationales, pas du gouvernement.

Olivier FAURE a dénoncé à la tribune « la machine implacable qui vise à l’éradication culturelle et biologique du peuple Ouïghour », et a aussi dénoncé les grandes entreprises et marques occidentales « qui continuent à utiliser le travail forcé » de cette communauté turcophone musulmane de la province chinoise du Xinjiang (Nord-Ouest).

La Chine est accusée par des organisations de défense des droits de l’Homme d’avoir entre autres « enfermé plus d’un million de musulmans dans des camps de rééducation politique ».

Ces organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent : le recours au travail forcé, la surveillance généralisée, les tortures, les violences sexuelles, les viols systématisés, les internements de masse, les politiques de stérilisation massive et forcée, d’éradication de la culture et de l’identité ouïghoure aux fins de sinisation, la séparation des enfants de leurs familles…

lundi 24 janvier 2022

Les USA des alliés fiables ?

 

Les USA sont-ils des alliés fiables ? La question s’est déjà posée après le débarquement en Afrique du Nord en 1942.

Le Président de l’époque ROOSEVELT a essayé par tous les moyens de saper le Gouvernement du Général de GAULLE en soutenant le Général GIRAUD.

Il a fallu la persévérance (mais aussi l’ambition) du Général de GAULLE  pour éviter à la France de tomber sous la coupe américaine, et devenir son subordonné.

De ce point de vue il faut rendre hommage à la volonté d’Indépendance Nationale voulue par le Chef de la France Libre.

C’est pour cela que de GAULLE s’est retiré du Commandement intégré de l’OTAN le 7 mars 1966 : Réaffirmant ainsi  la volonté de la France de « recouvrer sur son territoire l'entier exercice de sa souveraineté ».

C’est le Président Nicolas SARKOZY qui fera, hélas, réintégrer la France dans le Comité militaire intégré de l'OTAN en 1995, prenant ainsi le risque de nous entrainer dans une spirale guerrière.

 Aujourd’hui nous sommes dans une situation de dépendance pour preuve :

L’Union Européenne et les pays, qui avaient docilement accompagné Washington dans sa glorieuse croisade en Afghanistan, n’ont été consultés à aucun moment sur le principe du désengagement impulsé par Donald TRUMP, et mis en œuvre par Joseph BIDEN.

Les Européens ont été mis devant le fait accompli.

Pour la première superpuissance mondiale, qui avait certes négocié son départ par un accord signé en février 2020, l’humiliation est totale.

Les engagements américains qui les lient à leurs alliés ne valent… que pour autant qu’ils correspondent aux intérêts nationaux du grand frère.

Certains dirigeants de l’UE ont tenté de transformer le cataclysme en occasion pour remettre une nouvelle fois le couvert sur le thème : il faut, et d’urgence, une «défense européenne».

Sinon une armée unifiée, du moins une capacité à agir sur la scène internationale, car la simple évacuation des ressortissants à Kaboul était entièrement dépendante des seuls Américains.

La logique des U S A est simple : mon intérêt d’abord, les autres on verra pour la suite.

Quand ce n’est pas : 

je vous pousse à intervenir mais moi je m’abstiens de participer autant que faire se peut. 

 

 

dimanche 23 janvier 2022

Une invasion russe de l’Ukraine ?

 


Le secrétaire général de l’ONU Antonio GUTERRES est «convaincu que cela n’arrivera pas ».

Depuis plusieurs semaines, Washington et certains de ses alliés accusent la Russie d’envisager une invasion du territoire ukrainien, ce que Moscou dément catégoriquement.

La Russie, de son côté, exprime ses craintes quant à sa sécurité, liée à l’extension de l’OTAN vers l’est et à la perspective de livraisons d’armements offensifs à l’Ukraine, pays voisin.

Moscou a proposé à Washington et à l’OTAN des traités prévoyant notamment un renoncement de l’Alliance atlantique à tout élargissement à l’est et un retour, en matière de sécurité européenne, à la configuration de 1997. 

Comme confirmé dans les accords russo/nord-américain lors du sommet de REYKJAVIK entre Mikhail GORBATCHEV et Ronald REAGAN : « ne jamais élargir l’Alliance aux pays anciennement dits de l’Est». Promesse mainte fois rompue avec les élargissements successifs de l’OTAN.

Ce que Vladimir Poutine veut, «c’est être respecté», a notamment déclaré le vice-amiral de la Marine allemande, Kay-Achim SCHÖNBACH, avant d’être contraint à démissionner après ces propos qui ont soulevé l’ire du Gouvernement allemand. Ajoutant en évoquant la position du Président russe : «Il est facile d’accorder à POUTINE le respect qu’il veut, et qu’il mérite aussi probablement».

L’idée selon laquelle la Russie voudrait envahir une partie de l’Ukraine serait, selon les déclarations du Chef de la marine allemande, «une ineptie».

Pour ce qui est des milliers de soldats russes « à la frontière de l’Ukraine » (précisons qu’ils se trouvent en fait à plus 150 kms).

Dans le même temps les Pays Baltes, la Pologne et quelques autres envoient des armes aux frontières côté ukrainien sans que personne ne trouve cela anormal.

Les Occidentaux refusent à ce jour les exigences russes, arguant du caractère défensif de l’Alliance atlantique d’une part, et de la souveraineté des États, devant rester libres de choisir leurs alliances, d’autre part.

Qu’en est-il en Amérique du Sud quand la CIA renverse Salvator ALLENDE le Président du Chili démocratiquement élu ? Sans oublier toutes les récentes pressions sur le gouvernement du Venezuela entre autres.

La Démocratie ne devrait pas être à géométrie variable.