mardi 29 décembre 2020

MOLDAVIE : une femme élue à la Présidence de la République

 


Maïa SANDU est la première femme élue à la tête de ce petit pays miné par le système de l’oligarchie. Suite à l’élection présidentielle du 15 novembre 2020, c’est dans un environnement hostile que cette pro-européenne a été investie le 24 décembre 2020.

Tiraillé entre deux cultures, roumanophone et russophone, le pays est amputé d’une partie de son territoire depuis la sécession, en 1992, de la République autoproclamée de Transnistrie qui bat sa propre monnaie. Ajouté à cela un Parlement dominé par son adversaire, une instabilité politique chronique et l’on aura une petite idée de ce qui attend la nouvelle présidente.

Un soutien populaire qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait jamais obtenu depuis l’indépendance acquise en 1991 de cette ancienne petite République soviétique, cette célibataire de 48 ans, quasi inconnue il y a peu encore, est donc officiellement investie depuis ce jeudi 24 décembre 2020.

A la veille de la cérémonie d’investiture de la nouvelle présidente pro-européenne, le premier ministre moldave, Ion CHICU, avait présenté mercredi 23 décembre sa démission.

Cette décision entraînant automatiquement la démission du gouvernement ouvre normalement la voie à la convocation d’élections législatives anticipées. Elle intervient à quelques heures d’une réunion du Parlement où une motion de défiance envers le gouvernement, à l’initiative de l’opposition moldave fait l’objet de discussions.

Le violoniste Ivry GITLIS est mort

 
 

Né à Haïfa le 25 août 1922, le violoniste israélien s’était installé en France dans les années 1960. Il est décédé à Paris le 24 décembre 2020 à l’âge de 98 ans. Fils unique, d’un père et d’une mère ayant quitté la Russie (Kamenets-Podolski, aujourd’hui en Ukraine) pour rejoindre une terre qui deviendrait l’Etat d’Israël.

Il était le violoneux de la diaspora, celui que l’on retrouve pratiquement sur toutes les œuvres des peintres « yiddish » ou dans les Contes juifs.

C’est tout à fait par hasard que j’ai eu le privilège de le rencontrer à Bucarest en 1976. Il occupait dans l’avion qui nous ramenait en France une place à côté de la mienne. Ayant besoin de descendre de l’avion avant le décollage il me demanda si j’acceptais de garder son violon. Ce fut la seule fois où j’ai tenu entre mes mains un « un Stradivarius ».

A son retour après m’avoir offert un sandwich nous avons fait connaissance.

Bien évidemment il m’a demandé la ville où j’habitais. Quand je lui ai dit que je résidais à Descartes, il a été surpris d’apprendre que c’était la ville natale du philosophe. 

 

Ivry Gitlis, lors d’une répétition avec l’ensemble musical baroque Una Stella, à Marseille, le 9 août 2011 BERTRAND LANGLOIS / AFP

Il m’a alors demandé s’il y avait une Salle de Concert où il pourrait se produire afin d’honorer René Descartes. J’ai dû lui avouer que malheureusement il n’y avait pas de salle digne de ce nom pour accueillir un Concert mais je lui ai fait part des ambitions municipales de créer un lieu de Concert dans l’Église Notre Dame de La Haye qui déjà commençait à être en cours de restauration. Il alors insisté pour que dès la restauration terminée il viendrait avec plaisir à Descartes pour un Concert gratuit ouvert largement au public et en particulier vers les jeunes.

Nous avons échangé nos adresses et correspondu quelques temps.

Toujours décidé à venir à Descartes je n’ai pu lui donner l’occasion de venir s’exprimer dans notre Cité. C’est là l’un de mes grands regrets.