lundi 24 mai 2021

Détournement d’un avion Ryanair par le Bélarus

 

Un avion de ligne de la compagnie irlandaise RYANAIR a été détourné par le BELARUS afin d’arrêter un opposant au régime d’Alexandre LOUKACHENKO.

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Pour mémoire la piraterie aérienne étatique n’est pas un fait nouveau. La France elle-même s’y est trouvée impliquée le 22 octobre 1956.

Au départ de Rabat cinq dirigeants du Front de Libération Nationale (FLN) et membres du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) prennent place à bord d'un DC-3 de la compagnie Air Atlas-Air Maroc. (Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Mostefa Lacheraf, Mohamed Khider et Mohamed Boudiaf). Les cinq hommes doivent se rendre à Tunis pour un sommet organisé par Habib Bourguiba. Les militaires français ne veulent pas rater une si belle occasion pour détourner l'avion et pensent-ils «décapiter le FLN».

L’Histoire leur a donné tort et n’a fait que prolonger la guerre d’Algérie.

Cet acte de piraterie n’aura pas servi de leçon aux responsables du Bélarus qui tôt ou tard devront négocier avec leurs opposants.

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Dimanche 23 mai 2021, un chasseur MiG-29 a décollé pour intercepter un avion de ligne type Boeing 737 (vol FR4978) de RYANAIR effectuant la liaison Athènes-Vilnius (Lituanie) et qui se trouvait à ce moment-là dans l’espace aérien bélarusse.

 Un acte de piraterie inadmissible.

Atterrissage forcé à Minsk

 

Se trouvait à bord Roman PROTASSEVITCH, 26 ans, ancien rédacteur en chef de « NEXTA », influent média d’opposition au régime d’Alexandre Loukachenko qui a joué un rôle clé dans l’organisation du mouvement de protestation à la réélection en 2020 du président LOUKACHENKO, qui occupe ces fonctions depuis 1994 et réprimé depuis par les autorités.

 

A la suite de l’atterrissage d’urgence à l’aéroport de Minsk la police bélarusse a arrêté l’opposant Roman PROTASSEVITCH, et son amie, Sofia SAPEGA, qui se trouvaient à bord. Si bien qu’en Occident, on pense que l’ensemble de l’incident a pu être orchestré.

En novembre, les services de sécurité bélarusses avaient inscrit son nom et celui du fondateur de NEXTA, Stepan POUTILO, sur la liste des “individus impliqués dans des activités terroristes”.

 

Le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon COVENEY a dénoncé ce lundi 24 mai comme un acte de « piraterie étatique» le détournement par les autorités bélarusses d’un avion de la compagnie irlandaise RYANAIR, forcé d’atterrir à Minsk, et l’arrestation d’un opposant présent à bord.

Le patron de RYANAIR, Michael O’LEARY, a de son côté affirmé que des agents des services de sécurité bélarusses ont pu se trouver à bord dénonçant lui aussi un acte de « piraterie » soutenu par le BELARUS.

Selon les autorités bélarusses, une alerte à la bombe, qui s’est révélée être mensongère, est à l’origine de l’interception de l’appareil.

Le ministère des Affaires Etrangères du BELARUS a indiqué sur son site « Il n’y a aucun doute que les actions de nos organes compétents étaient en conformité avec les règles internationales », rejetant les « accusations sans fondement » de pays européens, accusés de « politiser » l’incident.

Les Etats-Unis comme l’Union Européenne ont également appelé à la libération de Roman PROTASSEVITCH, que le BELARUS avait ajouté à sa liste de personnes « impliquées dans des activités terroristes ».

L’OTAN a dénoncé « un incident sérieux et dangereux »

 

Après un atterrissage à l’aéroport de Minsk et le contrôle de l’appareil, l’avion est reparti pour la Lituanie.

 

 

Un acte de piraterie inadmissible.

 

 

 

vendredi 21 mai 2021

Les combats de la jeunesse et des étudiants ont changé.

 

Depuis plusieurs semaines, socialistes et insoumis s’écharpent sur la question de l’identité ou de la lutte contre le racisme.

Dans Le Figaro , Olivier FAURE affirmait  à juste titre que “légitimer le concept de race est une aberration”. Sur Europe 1  Anne HIDALGO, disait la semaine dernière que les réunions non mixtes étaient “très dangereuses”. Un problème de clarification de ligne idéologique qui n’est pas nouveau à gauche. Mais cela prend une nouvelle tournure puisqu’elles se manifestent au sein même des alliés pour tenter de remporter la région Île-de-France.

Les étudiants sont conscients des problèmes de discrimination.

Une note ministérielle dévoilée par Europe 1 décrit l’UNEF comme étant proche du mouvement des Étudiants Musulmans de France qui est  considéré comme radical.

Interrogé sur cette qualification un responsable de l’UNEF précise :

« Il y a quelques mois, à Lyon, une liste commune a été faite avec les Étudiants Musulmans de France, mais il n’y a pas d’accord national avec eux. Localement, on travaille ensemble sur les distributions alimentaires. Pour cela certains essaient de nous catégoriser comme « islamistes ». Nous organisons des distributions avec le Secours Catholique personne ne nous a jamais catégorisé comme « catholiques ». Nous avons déjà été sur des listes avec l’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF) personne ne nous a jamais catégorisé comme « sionistes ». Nous appliquons la laïcité, mais nous ne refusons pas de travailler avec des associations confessionnelles à partir du moment où elles ne font pas de prosélytisme ».

« Nous sommes une organisation de jeunesse, le renouvellement est très rapide. Nous sommes  en phase avec notre génération ».

« Les étudiants sont conscients des problèmes de discrimination. On peut comprendre le désaccord sur les groupes de paroles, mais de là à adopter des positions caricaturales, ce n’est pas raisonnable ».

A l’évidence certains médias, et autres politiciens, instrumentalisent des positions de l’UNEF qui sans aucun doute demandent des explications mais qu’il ne faut pas caricaturer.

L’universalisme, ce n’est pas seulement dire “tout le monde est égaux”, il faut aussi regarder les faits. Toutefois personnellement je ne pense pas que l’organisation de réunions non mixtes (hommes/femmes, noirs/blancs) soit une bonne manière de faire progresser des idées novatrices. Le débat est toujours nécessaire pour avancer. Ce n’est pas en se ghettoïsant (selon le sexe ou l’origine ethnique) qu’émergera une nouvelle dynamique sociale, solidaire et fraternelle.

Prenons garde aux replis sur soi-même ou sur sa communauté qui de tout temps ont permis l’arrivée aux commandes politiques d’extrémistes de tout poil.

La haine, ou le mépris, à l’égard d’une communauté (quelle qu’elle soit) amène toujours la violence, la déshumanisation et finalement la dictature.

Belle initiative de la France


La France a déposé ce mardi 18 mai dans la soirée une résolution devant le Conseil de sécurité de l’ONU, en coordination avec l’Égypte et la Jordanie, qui demande un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et Gaza.

“Les trois pays se sont mis d’accord sur trois éléments simples: les tirs doivent cesser, le moment est venu d’un cessez-le-feu et le conseil de sécurité de l’ONU doit se saisir du sujet”. Paris a ensuite décidé de déposer cette résolution, en coordination avec ses partenaires.

Blocage des États-Unis

Selon des sources diplomatiques la proposition de résolution française intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU est bloqué depuis huit jours par les États-Unis sur l’adoption d’une simple déclaration sur le conflit,

Ce n’est pas la première fois que les USA bloquent une résolution. Pour mémoire fin 2017, une résolution avait été soumise au Conseil de sécurité de l’ONU sur le statut de Jérusalem après sa reconnaissance comme capitale d’Israël par l’ex-président Donald TRUMP. Les États-Unis avaient mis leur veto au texte, qui avait ensuite été soumis à l’Assemblée générale, où il avait été adopté à une large majorité.

La Hongrie se désolidarise d’un appel européen en faveur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza.

En effet la déclaration des ministres des affaires étrangères européens pour une « véritable solution politique » entre Palestiniens et Israéliens est une prise de position minimaliste. Malgré tout cette proposition n’a pas fait l’unanimité.

Réunis mardi 18 mai les demandes des ministres européens des affaires étrangères en faveur : d’un  cessez-le-feu, d’une protection des civils, d’un accès de l’aide humanitaire à Gaza, d’un droit d’Israël à se défendre « mais en respectant le droit humanitaire international »  souhaitant aussi « une véritable solution politique », qui garantirait la sécurité des Palestiniens et des Israéliens.

Pourtant, même ces prises de position n’ont pas fait l’unanimité : la Hongrie n’y a pas souscrit. D’autres – à savoir les autres pays du groupe de Visegrad : la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie – l’ont fait du bout des lèvres. En réponse, le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères, Josep BORRELL, ne pouvait qu’affirmer qu’il « comprenait mal » qu’un État membre ne puisse souscrire à une déclaration aussi vague.

Décidément la Hongrie persiste dans ses positions anti-européennes. Le retour à une Paix juste et durable ne semble pas intéresser le Président hongrois qui reste dans la droite ligne fascisante qu’il se fixe depuis son arrivée à la tête de la Hongrie.

 Dernière minute : un cessez le feu est enfin intervenu

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