Le secrétaire général de l’ONU Antonio GUTERRES est «convaincu que cela n’arrivera pas ».
Depuis plusieurs semaines, Washington et certains de ses alliés accusent la Russie d’envisager une invasion du territoire ukrainien, ce que Moscou dément catégoriquement.
La Russie, de son côté, exprime ses craintes quant à sa sécurité, liée à l’extension de l’OTAN vers l’est et à la perspective de livraisons d’armements offensifs à l’Ukraine, pays voisin.
Moscou a proposé à Washington et à l’OTAN des traités prévoyant notamment un renoncement de l’Alliance atlantique à tout élargissement à l’est et un retour, en matière de sécurité européenne, à la configuration de 1997.
Comme confirmé dans les accords russo/nord-américain lors du sommet de REYKJAVIK entre Mikhail GORBATCHEV et Ronald REAGAN : « ne jamais élargir l’Alliance aux pays anciennement dits de l’Est». Promesse mainte fois rompue avec les élargissements successifs de l’OTAN.
Ce que Vladimir Poutine veut, «c’est être respecté», a notamment déclaré le vice-amiral de la Marine allemande, Kay-Achim SCHÖNBACH, avant d’être contraint à démissionner après ces propos qui ont soulevé l’ire du Gouvernement allemand. Ajoutant en évoquant la position du Président russe : «Il est facile d’accorder à POUTINE le respect qu’il veut, et qu’il mérite aussi probablement».
L’idée selon laquelle la Russie voudrait envahir une partie de l’Ukraine serait, selon les déclarations du Chef de la marine allemande, «une ineptie».
Pour ce qui est des milliers de soldats russes « à la frontière de l’Ukraine » (précisons qu’ils se trouvent en fait à plus 150 kms).
Dans le même temps les Pays Baltes, la Pologne et quelques autres envoient des armes aux frontières côté ukrainien sans que personne ne trouve cela anormal.
Les Occidentaux refusent à ce jour les exigences russes, arguant du caractère défensif de l’Alliance atlantique d’une part, et de la souveraineté des États, devant rester libres de choisir leurs alliances, d’autre part.
Qu’en est-il en Amérique du Sud quand la CIA renverse Salvator ALLENDE le Président du Chili démocratiquement élu ? Sans oublier toutes les récentes pressions sur le gouvernement du Venezuela entre autres.
La Démocratie ne devrait pas être à géométrie variable.
Vous me semblez bien optimiste.
RépondreSupprimerComme beaucoup je crains de voir la Russie envahir l’Ukraine.
Vous soulevez la question concernant les USA qui eux aussi interviennent hors de leur frontières. Vous rappelez, à juste titre, leur intervention en Amérique Latine et en particulier au Chili. De ce point de vue vous avez raison mais cela n’excuse en rien la responsabilité de la Russie dans son opération kidnapping de la Crimée.
Alors oui je m’inquiète de cette situation internationale aux portes de l’Europe où les 2 grands (Russie, USA) se trouvent dans une situation de « guerre froide ».
Régis Martinaud.
regis.martinaud@gmail.com
Personnellement je ne crois pas à une offensive-invasion de l’Ukraine par la Russie qui vient de déclarer : « Les manœuvres militaires ont en voie de terminaison. Les militaires retournent dans leurs bases ».
RépondreSupprimerA priori c’est plutôt rassurant. Mais …
Dans le même temps les USA (qui continuent de diffuser des informations alarmistes) décident d’une part le déménagement plus à l’ouest de leur Ambassade et d’autre part le renforcement de leur potentiel militaire autour de la Russie.
Sachant que, selon des spécialistes comme Jean de GLINIASTY, « Le budget militaire russe représente un douzième du budget américain, et environ un dix-septième de celui de l’Otan [qui compte 30 pays membres] » : un tel déséquilibre des forces en faveur de l’Alliance atlantique conduit Moscou à se sentir fragilisé, et ce depuis près de trente ans.
Que souhaite donc Moscou ?
Moscou souhaite une zone tampon aux longs de ses frontières occidentales. C’est la raison pour laquelle elle demande que l’OTAN n’intègre pas l’Ukraine. C’est pour cela que la Russie souhaite que l’on en revienne à la situation de 1990 après la réunification de l’Allemagne, empêchant l’OTAN de s’élargir aux pays de l’ex-bloc soviétique comme promis lors d’accord internationaux (accords oraux certes mais qui existent) :
Il était donc convenu que l’Alliance ne s’étendrait pas au-delà de l’ancienne RDA. Pourtant, après la chute de l’URSS en 1991, l’influence militaire des Occidentaux s’élargit au-delà de l’ancien rideau de fer : en 1999, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque rejoignent l’OTAN, suivies en 2004 par la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Puis l’Albanie (2009), la Croatie (2009), le Monténégro (2017) et, plus récemment, la République de Macédoine du Nord (2020), sont à leur tour devenus membres de l’Alliance Atlantique.
A priori oui la déclaration de la Russie « les militaires retournent dans leurs bases » c’est plutôt rassurant.
Mais …c’est le moment que choisit l’OTAN pour renforcer sa présence militaire aux portes de la Russie
« Nous avons de manière défensive augmenté notre présence à l’Est et nous envisageons de l’augmenter encore. La Roumanie est prête à accueillir un groupement tactique, la France est prête à le commander, et plusieurs alliés souhaitent participer à cette force multinationale, mais aucune décision définitive n’a été prise », a précisé Jens STOLTENBERG à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’OTAN à Bruxelles.
Ce que j’appréhende c’est la provocation des ultras ukrainiens dans le Donbass (il semblerait que ce soit déjà en cours). Dans ces conditions les Républiques auto-proclamées du Donbass seraient en droit d’intervenir et de riposter, voire même de demander l’aide de la Russie.
C’est ma grande crainte et la grande incertitude des jours à venir.
Les provocations sont dans la manière de faire des USA.