samedi 21 janvier 2017

A propos de l’agrandissement de la Maison Pluridisciplinaire de Santé de Descartes






L'agrandissement envisagé est intéressant et utile si l’on trouve des praticiens disposés à venir s’installer en milieu rural et y vivre.

Accueillir dans de bonnes conditions le personnel de santé et donc leur faciliter le travail c’est bien. Avec ce type de structures les patients sont également reçus dans de bonnes conditions, et c’est l’idéal.

Mais cela permettra-t-il 
d’avoir une permanence des soins les week-end et jours fériés ?

Personnellement je trouve  anormal que les gardes médicales des week-end et jours fériés ne soient plus assurées localement et se déplacer à Loches ou Châtellerault ce n’est pas l’idéal, vous en conviendrez.

Les patients s’en plaignent et ils ont raison.


Les efforts faits par l’État et les Collectivités locales pour des infrastructures modernes sont méritoires mais de mon point de vue ces efforts doivent s’accompagner d’un effort réciproque de la part du personnel de santé qui en bénéficie.

Pendant presque 40 années j’ai exercé la médecine en milieu rural et à l'époque avec mes confrères nous assurions la permanence des soins les week-end et jours fériés.

Aujourd’hui il en est tout autrement.

En effet à l’époque les « urgences » étaient prises en charge localement sans avoir à faire se déplacer à plusieurs kilomètres les patients. 

Et bien souvent ces urgences pouvaient être traitées au Cabinet évitant ainsi d’encombrer les Services d’Urgences des Hôpitaux par ce qu’il est convenu d’appeler la « bobologie » (je veux dire les petits soins ou maladies qui sont traitées sur place les autres jours de la semaine).

Je terminerai en affirmant que le problème de la désertification médicale ne sera pas résolu par la seule question immobilière. 

La formation d’un praticien de santé est réalisée – rappelons-le – aux frais de l’État.

Dans d’autres professions il y a des obligations en retour (ce fut le cas par exemple en ce qui concerne les enseignants), dans d’autres pays il y a des obligations d’installation là où le déficit en permanence de soins existe (par exemple dans le grand nord du Canada). 

Enfin certaines professions paramédicales sont soumises à un agrément pour leur installation (pharmaciens, kinésithérapeutes, …).

Dans d’autres professions comme les notaires, huissiers, taxis il existe également des obligations d’agrément. Alors pourquoi les médecins en seraient-ils dispensés ?

Ce sont là des pistes à explorer si l’on ne veut pas voir s’accentuer encore plus l’exode rural.

J’ajoute que j’ai suivi avec attention les débats des primaires de la droite et de la gauche.

Dans le domaine de la Santé Publique j’ai trouvé des motifs d'inquiétudes dans les propositions de François FILLON.

Mais j’ai noté des idées neuves, des espoirs et des pistes de réflexion dans les propositions et analyses de Manuel VALLS et de Benoît HAMON, comme vous pourrez le lire dans un autre article de ce Blog intitulé : La désertification médicale qui reprend pour l’essentiel un article du journal « Le Monde ».





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