samedi 21 janvier 2017

La désertification médicale


Sur cette question des déserts médicaux les candidats à la primaire de la gauche se sont exprimés.
Un article du Monde particulièrement intéressant vient d'être publié. 
Je pense que cela mérite d'être largement diffusé.
Serge Petit



Déserts médicaux : les propositions polémiques de Valls et Hamon

Les deux candidats se sont attaqués frontalement à un totem de la médecine libérale : la liberté d’installation.
LE MONDE | 19.01.2017  | Par François Béguin

Limitation de la liberté d’installation des médecins libéraux, fin des dépassements d’honoraire, création de « dispensaires »… 

En matière de santé, et notamment de lutte contre les déserts médicaux, plusieurs candidats à la primaire de la gauche n’ont pas hésité à faire des propositions en rupture avec la politique menée depuis 2012, quitte pour cela à braquer les professionnels de santé libéraux.

Benoît HAMON et l’ancien premier ministre Manuel VALLS se sont ainsi attaqués frontalement à un totem de la médecine libérale : la liberté d’installation. 


Un point sur lequel la ministre de la santé Marisol TOURAINE n’a pourtant cessé d’apporter des gages depuis bientôt cinq ans aux praticiens libéraux :
« Le gouvernement n’a jamais eu et n’a pas la moindre intention de remettre en cause ce principe important pour la médecine française », promettait-elle en novembre 2012. 

Pour lutter contre les déserts médicaux, où vivent près de 2,5 millions de Français, la ministre a misé ces cinq dernières années sur le développement des maisons de santé pluridisciplinaires et l’octroi de primes et de bourses aux jeunes médecins volontaires.

La question de la liberté d’installation des médecins

Partisan de cette politique lorsqu’il était à Matignon, Manuel VALLS a durci son discours depuis qu’il est candidat. « Au vu des difficultés actuelles, nous n’avons plus d’autres choix que de limiter cette liberté d’installation », a-t-il annoncé sans plus de précisions dans Le Parisien le 9 janvier, en se prononçant également pour la suppression du numerus clausus dans les facultés de médecine. Pour inciter les médecins à s’installer dans les déserts médicaux. 

Benoît HAMON propose, lui, de ne plus conventionner les praticiens qui voudraient s’installer dans des zones déjà sur dotées, ce qui priverait leurs patients des remboursements de l’assurance-maladie. « C’est déjà le cas pour les kinés, c’est applicable pour les médecins », a-t-il rappelé jeudi 19 janvier.


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