Dimanche 4 septembre le premier ministre turc a
annoncé : « que la frontière turco-syrienne avait été totalement
sécurisée après que les forces turques et les rebelles syriens soutenus par
Ankara en aient chassé l’organisation État islamique (ÉI) des dernières zones
qu’elle contrôlait »
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH)
précise : « Les rebelles et les factions islamistes soutenus par
les chars et l’aviation turcs » se sont emparés de plusieurs villages
frontaliers « après que l’ÉI s’est retiré, mettant fin à sa présence
sur la frontière syro-turque »,
Mais qu’appelle-t-on « Les rebelles et les
factions islamistes » : c’est
un peu mystérieux et inquiétant de constater qu’Ankara soutient des factions
islamistes.
Malgré tout cela reste une
bonne nouvelle car cette zone frontalière perdue par DAECH (ÉI) ne devrait plus
permettre les passages des futurs combattants djihadistes. De plus l’approvisionnement
des troupes de l’ÉI s’en trouve interrompu.
En effet c’est le 24 août dernier qu’enfin Ankara a
décidé d’intervenir militairement dans le nord de la Syrie baptisant cette
opération du nom de « Bouclier de l’Euphrate ».
Les Kurdes
seront-ils les Arméniens de ce siècle
Mais ce qui est scandaleux c’est
de constater que cette opération militaire vise également les combattants
kurdes qui ont joué un rôle essentiel pour chasser les éléments djihadistes de
la plus grande partie de la frontière alors qu’Ankara faisait la sourde
oreille et laissait passer les djihadistes.
Les Unités de Protection du
Peuple Kurde (YPG) sont un partenaire indispensable dans la lutte contre l’ÉI.
Les États-Unis les considèrent comme « stratégiquement incontournables ».
Mais le président ERDOGAN et
le Gouvernement turc les considèrent comme des terroristes.
Craignant la
constitution d’une zone autonome kurde le long de sa frontière avec la Syrie,
le gouvernement turc a donc décidé de les bombarder.
Au prétexte affirme Ankara que :
« Les YPG sont directement liés avec le Parti des Travailleurs du
Kurdistan (PKK) »
L’Europe ne dit mot sur ces
attaques contre les troupes et les populations kurdes.
La France se tait également.
Ce silence est intolérable.
Le Peuple Kurde va-t-il être au
début de ce XXI ème siècle
victime d’un génocide
comme le Peuple Arménien le fut
au début du XX ème siècle ?
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