L’Union Chrétienne Démocrate
(CDU) d’Angela MERKEL a essuyé dimanche 4 septembre 2016 un revers lors des
élections régionales du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.
Les estimations à la sortie
des bureaux de vote indiquaient 19,5 % des voix pour la CDU, environ 2 points
derrière le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) qui
serait à 21,2 % des suffrages, les socialistes du SPD étant à 30,2 %.
Les prochaines élections
législatives sont prévues dans un an, c’est dire que le résultat de dimanche
dernier était attendu et sera examiné avec beaucoup d’attention.
Cette région de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (qui autrefois faisait partie de
l’ex-RDA) compte environ 1,5 millions d’habitants. Sa limite nord est la mer Baltique,
et à l’est la Pologne.
Cette région, terre d’Angela Merkel depuis 25 ans, ne
représente qu’environ 2 % de l’électorat national, mais c’était là un véritable symbole dont il
ne faut pas tirer des conclusions hâtives.
Simplement nous avons, avec cette consultation électorale, la
confirmation du rejet de la politique de la Chancelière en matière d’accueil et
d’intégration des réfugiés.
Le vice-chancelier Sigmar
Gabriel (SPD) a demandé à tous les partis de s’interroger afin que « la
colère et les inquiétudes des citoyens allemands ne viennent pas grossir les
rangs des électeurs de l’extrême droite ».
De son côté le secrétaire
général de la CDU, Peter Tauber, a reconnu qu'il s'agissait là d'une défaite « amère » et il a estimé
le vote AfD était un « vote protestataire ».
Pour sa part le responsable régional de la
CDU Lorenz Caffier, a expliqué sa défaite par le fait « qu'il n'y avait
qu'un thème : la politique sur les réfugiés ».
Selon un sondage de l’institut EMNID : l’extrême droite
(AfD) serait en mesure d’obtenir 12 % des voix aux prochaines élections
législatives, ce qui en ferait désormais la troisième force politique du pays,
derrière la CDU-CSU (34 %) et le SPD (23 %), mais devant Les Verts
(11 %) et le parti de gauche radicale Die Linke (9 %).
A l’évidence il existe, comme
en France, la montée d’un populisme hyper-nationaliste de l’autre côté du Rhin.
Ce n’est donc pas lié au chômage, qui est moindre en Allemagne, mais plutôt à un
rejet stupide de l’étranger que l’on accable de tous les maux.
Cependant peut-on oublier que
là-bas, comme chez nous, la main d’œuvre immigrée est indispensable pour
accomplir des tâches que les autochtones rechignent à exécuter.
Angela Merkel, dont je ne
partage pas les idées politiques, a le courage politique d’assumer ses choix en
matière d’accueil. Il faut l’en féliciter.
Le repli identitaire n’est pas
une solution : ni en Allemagne, ni en France, ni partout en Europe et dans
le Monde.
Ayons le courage de le dire et
de défendre cette idée.
Ainsi que vient de le déclarer
le Président François HOLLANDE :
"Rien ne serait pire pour la France que de se
refermer sur elle-même,
de renoncer,de penser que la liberté peut être un
empêchement ou un risque"
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