mardi 6 septembre 2016

Régionales en Allemagne : l’extrême droite inflige un revers à Angela Merkel





L’Union Chrétienne Démocrate (CDU) d’Angela MERKEL a essuyé dimanche 4 septembre 2016 un revers lors des élections régionales du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.

Les estimations à la sortie des bureaux de vote indiquaient 19,5 % des voix pour la CDU, environ 2 points derrière le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) qui serait à 21,2 % des suffrages, les socialistes du SPD étant à 30,2 %.

Les prochaines élections législatives sont prévues dans un an, c’est dire que le résultat de dimanche dernier était attendu et sera examiné avec beaucoup d’attention.

Cette région de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (qui autrefois faisait partie de l’ex-RDA) compte environ 1,5 millions d’habitants. Sa limite nord est la mer Baltique, et à l’est la Pologne. 

Cette région, terre d’Angela Merkel depuis 25 ans, ne représente qu’environ 2 % de l’électorat national, mais c’était là un véritable symbole dont il ne faut pas tirer des conclusions hâtives. 

Simplement nous avons, avec cette consultation électorale, la confirmation du rejet de la politique de la Chancelière en matière d’accueil et d’intégration des réfugiés.


Le vice-chancelier Sigmar Gabriel (SPD) a demandé à tous les partis de s’interroger afin que « la colère et les inquiétudes des citoyens allemands ne viennent pas grossir les rangs des électeurs de l’extrême droite ».

De son côté le secrétaire général de la CDU, Peter Tauber, a reconnu qu'il s'agissait là d'une défaite « amère » et il a estimé le vote AfD était un « vote protestataire ».

Pour sa part le responsable régional de la CDU Lorenz Caffier, a expliqué sa défaite par le fait « qu'il n'y avait qu'un thème : la politique sur les réfugiés ».

Selon un sondage de l’institut EMNID : l’extrême droite (AfD) serait en mesure d’obtenir 12 % des voix aux prochaines élections législatives, ce qui en ferait désormais la troisième force politique du pays, derrière la CDU-CSU (34 %) et le SPD (23 %), mais devant Les Verts (11 %) et le parti de gauche radicale Die Linke (9 %).

A l’évidence il existe, comme en France, la montée d’un populisme hyper-nationaliste de l’autre côté du Rhin. 

Ce n’est donc pas lié au chômage, qui est moindre en Allemagne,  mais plutôt à un rejet stupide de l’étranger que l’on accable de tous les maux.

Cependant peut-on oublier que là-bas, comme chez nous, la main d’œuvre immigrée est indispensable pour accomplir des tâches que les autochtones rechignent à exécuter.

Angela Merkel, dont je ne partage pas les idées politiques, a le courage politique d’assumer ses choix en matière d’accueil. Il faut l’en féliciter.

Le repli identitaire n’est pas une solution : ni en Allemagne, ni en France, ni partout en Europe et dans le Monde.

Ayons le courage de le dire et de défendre cette idée.

Ainsi que vient de le déclarer le Président François HOLLANDE :  

"Rien ne serait pire pour la France que de se refermer sur elle-même, 
de renoncer,de penser que la liberté peut être un empêchement ou un risque"




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