jeudi 14 juillet 2016

Interview du 14 juillet du Président François HOLLANDE



Ce jeudi la traditionnelle interview du 14 Juillet du Président de la République a pris des airs de bilan pour François HOLLANDE.

Il a notamment défendu sa politique économique.

Les baisses d’impôts :

Le chef de l’Etat a maintenu que le pays « va mieux », tout en appelant à la prudence. « Nous restons fragiles, notamment à cause d’événements extérieurs. Le Brexit, ça ne dépend pas de nous, pourtant cela a des conséquences ».
Par ailleurs concernant les baisses d’impôts envisagées pour 2017 il a qu’elles seraient décidées sous réserve que « la croissance soit supérieure à 1,7 % » en 2017.

Le déficit public :

A propos du déficit public qu’il avait promis de résorber il a déclaré : « J’ai fait 46 milliards d’économies, alors que mes prédécesseurs ne l’avaient pas fait ».
Evoquant les dépenses rendues nécessaires, entre autres, par les attentats du 13 novembre il a précisé « Qui pourra me reprocher d’avoir pris mes responsabilités ? »
« Je vais laisser une situation où il y aura moins de déficit, où il y aura moins d’impôt pour les ménages et les entreprises. J’aurai permis à notre pays d’être dans une meilleure situation en 2017 qu’en 2012 », a martelé le Président de la République.

Le « cas » Macron :


Bien entendu les journalistes ont posé la question relative aux récentes déclarations d’Emmanuel MACRON après sa première réunion publique (ce fut d’ailleurs la première de leur question comme si cela était primordial). Réunion qui a été largement critiquée au sein du gouvernement.
Nous avons alors entendu un rappel à la solidarité gouvernementale et à la responsabilité :

Emmanuel MACRON doit « respecter les règles du gouvernement » que sont « la solidarité, l’esprit d’équipe, défendre le bilan, être à plein temps dans sa tâche ». Tel a été le message de François Hollande à son ministre de l’économie. Le chef de l’État a ajouté : « Respecter ces règles, c’est rester au gouvernement, ne pas les respecter, c’est ne pas y rester. » « Chacun est informé maintenant », s’est-il contenté d’indiquer à propos de suites possibles.

En d’autres temps Jean-Pierre CHEVÈNEMENT avait considéré « qu’un ministre ça ferme sa gueule ou ça s’en va ». Il avait démissionné mettant en adéquation ses prises de position personnelles avec sa présence au sein du gouvernement.
Espérons qu’Emmanuel MACRON aura le même courage.

Le salaire du coiffeur :

Bien évidemment la question du coiffeur personnel a aussi été évoquée :
Sans aucun doute un salaire quasiment aussi important que celui d’un ministre est choquant pour un Président qui se voulait être un « un Président normal ». La révélation du Canard enchaîné  arrive à un moment opportun pour la droite, mais pour autant doit-on oublier que le Président SARKOZY avait une maquilleuse.
François Hollande a dit « entendre ce que ça peut représenter », tout en rappelant qu’il avait « fait baisser le budget de l’Élysée », ainsi que son salaire (- 30 %).

La Loi Travail :

Le Président considère que c’est « une loi bonne pour notre pays ». Il a défendu ce texte fortement contesté dans la rue et par une partie de la majorité socialiste. « Peut-être qu’il y a eu une mauvaise présentation initiale de la loi » (1), a-t-il concédé, tout en maintenant qu’il « pensait que cette loi allait être bonne pour le pays, conforme à valeurs ».
Le chef de l’État a plaidé la responsabilité : « Pour ne pas être impopulaire, mieux vaut ne rien faire. Ce n’est pas ma conception de l’action politique », a-t-il affirmé se targuant d’avoir « fait avancer le pays » sur le plan de l’emploi avec cette loi.

Après le BREXIT construire une Europe qui protège :

Respectant le « choix » des Britanniques de quitter l’Union européenne, le président de la République a insisté sur la nécessité de construire une Europe qui « protège » ses frontières, ses salariés et ses entreprises.
Celle-ci repose sur un budget qui doit être consolidé, a-t-il rappelé.

Justement à propos de l’Europe, l’opposition de droite est silencieuse concernant le choix de l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel BARROSO, de rejoindre la banque Goldman Sachs.
François Hollande a jugé ce choix « moralement inacceptable ».

« L’avenir n’est pas dans une France repliée sur elle-même » :

 « Je ne désespère pas de convaincre les Français que l’avenir n’est pas dans une France rabougrie », a déclaré le chef de l’État. « Ce qui nous menace, c’est la montée des populismes, mais je ne me laisserai pas intimider par les menaces », a-t-il conclu, promettant de faire « en sorte que le pays puisse avoir confiance en lui ».

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