Continuellement
menacés par un ennemi de plus en plus pressant, les Arméniens du Haut-Karabakh
font face depuis des années aux provocations de l’Azerbaïdjan, soutenu par la
Turquie.
La ligne rouge
vient d’être franchie en ce début avril 2016 avec une provocation meurtrière
des forces de Bakou. La survie de l’enclave arménienne est en jeu…
La Turquie qui rêve
de reconstituer un nouvel Empire Ottoman en s’appuyant sur les anciennes
Républiques Soviétiques d’Asie Centrale soutient tacitement aujourd’hui l’Azerbaïdjan
dans son agression contre le Haut-Karabakh.
Le Haut-Karabakh
peuplé en majorité d’arméniens (80%) est une République Indépendante autoproclamée
en septembre 1991 qui souhaite se rapprocher de la République d’Arménie.
En effet depuis la dislocation de l'Union Soviétique, le Haut-Karabakh
lutte pour son indépendance ou son rattachement à l'Arménie.
Il a un gouvernement et revendique le nom de « République du
Haut-Karabakh ».
Cette attaque qui a
fait des victimes parmi la population arménienne risque aujourd’hui d’enflammer
la région et donc d’ouvrir un nouveau conflit au cœur du Caucase.
En cas d’attaques
mettant en péril la souveraineté du Haut-Karabakh il semble probable que la
République d’Arménie soutiendra la République du Haut-Karabakh.
La Russie elle-même
ne restera certainement pas passive.
D’autant que dans
le cadre du Groupe de Minsk une instance, coprésidée par la France, la Russie
et les États-Unis, a été créée en 1992 par l'OSCE afin d’assurer des
négociations pour la résolution finale du conflit.
Il nous semble aujourd’hui
indispensable que les instances internationales interviennent enfin pour faire
cesser les attaques répétées qui durent depuis de nombreuses années.
Mais … les pétrodollars du régime
largement corrompu de l’Azerbaïdjan sont un
frein évident qui empêche les chancelleries occidentales d’intervenir.
Un rappel historique :
C’est sous Staline (en juillet
1921 donc pendant la période soviétique),
que cette terre historiquement arménienne est intégrée à la République
socialiste soviétique d'Azerbaïdjan en tant qu'oblast (région) autonome du Haut-Karabakh. À cette époque, le territoire
est peuplé à 94 % d'Arméniens.
En 1923 est constitué l'oblast (région) autonome du Haut-Karabakh, séparé de l'Arménie par un
« couloir azéri » pourtant peuplé d'Arméniens. Pendant soixante-cinq ans, la
situation n'évolue plus jusqu'en 1988 où, profitant de la perestroïka,
la région autonome se déclare en sécession le
Le
L'éclatement de l'URSS en 1991 provoque l'indépendance de fait de
l'Azerbaïdjan et de l'Arménie.
A cette occasion, l'Assemblée Nationale du Haut-Karabakh proclame
l'indépendance du pays le
Pour rétablir son contrôle sur le Haut-Karabakh, les autorités de Bakou
envoient des troupes au Haut-Karabagh. Durant la période 1990-1992, une catastrophe
humanitaire a lieu au Karabakh à la suite du blocus imposé par l'Azerbaïdjan.
Les Arméniens s'organisent pour se défendre et avec l'aide de l'Arménie, les
habitants du Haut-Karabakh repoussent les Azerbaïdjanais. Les affrontements
entre Arméniens et Azerbaïdjanais font de nombreuses victimes et de nombreux
massacres ont lieu.
Suite à l'occupation de zones du territoire azerbaïdjanais par les
Forces armées du Haut-Karabakh, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a (en
1993) adopté 4 résolutions.
En mai 1994, un cessez-le-feu est enfin obtenu.
Les hostilités entre les Arméniens et l'armée azerbaïdjanaise ont
cessé après la trêve négociée par la Russie le
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