jeudi 4 mars 2021

CHINE : travail forcé et génocide

 

Le chercheur allemand Adrian ZENZ détaille, à partir de documents officiels chinois, les « déplacements forcés » subis par les jeunes ruraux ouïgours.

 

Depuis 2017, il a contribué à faire connaître au monde ce crime que Pékin voulait garder secret. Grâce à ses travaux les premières informations concernant les camps d’internement au Xinjiang ont pu être dénoncés. En étudiant des documents chinois officiels Adrian ZENZ a pu démontrer l’échelle gigantesque des constructions de camps, et estimer le nombre d’Ouïgours qui y sont enfermés.

Le monde a ainsi appris en quoi consistent les méthodes chinoises dites de « rééducation » : le gouvernement sépare les enfants ouïgours de leurs familles afin de les couper de leurs racines ; le pouvoir utilise l’intelligence artificielle pour repérer au sein de la société ouïgoure les éléments « suspects » à interner.

Afin de réduire par la force le taux de natalité des Ouïgours des méthodes scandaleuses et inhumaines sont appliquées depuis plusieurs années : stérilisations et avortements forcés, obligation du stérilet… L’usage massif du travail forcé ouïgour dans la cueillette du coton a suscité une vague de dénonciations dans le monde.

 

Il existe deux types de travail forcé au Xinjiang.

 

 – Le premier concerne les détenus des camps de rééducation. Une fois « diplômés », c’est-à-dire jugés « dé-radicalisés » et aptes à retourner à une vie « normale », ces détenus ne sont pas libérés, ils ne reviennent pas dans leur famille mais sont contraints de travailler dans les usines voisines, parfois contiguës des camps.

 

– Le second, beaucoup moins connu, concerne une partie beaucoup plus importante de la population ouïgoure. Il s’agit de ce que les chercheurs chinois appellent « la main-d’œuvre surnuméraire du sud du Xinjiang ». Dans cette région pauvre où les Ouïgours représentent plus de 90 % de la population, vivent en effet un grand nombre de jeunes ruraux sans emploi fixe, qui subsistent de petits boulots saisonniers et de la culture des terres de leur famille. Ce sont eux que le gouvernement chinois « recrute » pour les « former » avant de leur trouver un « emploi » dans les industries chinoises, et d’organiser leur « transfert » vers les usines. Ce type de travail forcé, destiné à enrégimenter toute la jeunesse du sud du Xinjiang.

 

Ce qui est donc présenté dans les médias chinois comme un généreux programme de « réduction de la pauvreté » n’est en réalité qu’une mesure supplémentaire visant à détruire les structures sociales ouïgoures, leur composition démographique, leurs modes de penser.

 

A l’évidence la libération des travailleurs prônée par MAO et ses disciples n’a pas sa place dans la Chine moderne de ses successeurs. La grande et criminelle imposture des dirigeants chinois doit être dénoncée avec vigueur.

C'est un génocide commis contre le Peuple Ouïgour

 

 

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