samedi 10 février 2018

Permanence des soins : où est-elle ?



Une fois encore je viens d’être informé que mercredi dernier il n’y avait pas de médecins disponibles lorsque l’on appelait la Maison Pluridisciplinaire de Santé de Descartes. Les parents d’un bébé malade ont dû se résoudre à aller consulter dans une ville voisine.
Que les médecins aient droit à un jour de repos cela me parait normal, mais que les 3 praticiens soient aux abonnés absents en même temps cela n’est pas acceptable. A l’époque des « médecins dinosaures » comme certains se plaisent à le souligner il n’y avait pas cette carence.
Devant cette situation je pense qu’il devient nécessaire à nouveau d’en appeler aux élus afin qu’ils réagissent, répondre comme je l’ai entendu lors du dernier Conseil Municipal de Descartes : « mais il y a un hôpital à Loches et un autre à Châtellerault ».
Pas un mot dans l’assemblée municipale pour contester cette réponse. 

C’est assez lamentable.
Et puisque de nombreuses personnes – qui n’ont pas eu le plaisir de lire dans « La Nouvelle République » du mardi 16 janvier 2018 la réponse du Dr Munschy à l’article paru la veille et qui de ce fait ne comprennent pas mon dernier papier sur ce sujet – me sollicitent pour que soient publiés et la réponse et ma réaction je publie donc ci-après l’ensemble des documents.
Chacun y trouvera manière à réflexion et à appréciation en attendant un débat public sur cette question de permanence des soins.
Voici donc la réponse du Dr Munschy (article de "La Nouvelle République") et ma réaction :











Gardes médicales : 

Les réponses du Dr Serge Munschy sont médiocres

Le texte ci-dessous a été : 
           - publié le 16 janvier 2018 sur ce Blog,
         - adressé le 16 janvier 2018 à "La Nouvelle République" qui, à ce jour, ne l'a pas publié. Mais je peux le comprendre :  la Presse n'a pas à être une tribune permanente de débats entre citoyens.

*****
Répondant à l’article paru hier (*) 15 janvier 2018 dans la Nouvelle République mon confrère le Dr Munschy, sans doute en mal d’arguments convaincants, s’est cru autorisé à accoler le nom de Staline à mes critiques 

Je trouve le procédé peu correct et pour tout dire insultant.

C’est là un procédé typiquement … stalinien.

Je ne vois ce que cette allusion perfide et sans fondement vient faire dans un débat que je souhaite ouvert, honnête et courtois. 

Mais … passons ce qui m’intéresse c’est la question de fond : 

Oui ou non y a-t-il un service de gardes médicales ? 

Hélas la réponse est non et le Dr Munschy le confirme bien : Pour les gardes il faut aller à Loches ou à Châtellerault déclare-t-il. 

C’est bien ce que je reproche au système mis en place. 

Ce que je critique ce n’est pas seulement ce que je déplore à Descartes mais bien ce qui existe dans la totalité de la France.

J’ajoute que j’en avais fait part à la Ministre de la Santé et au Député lors du précédent quinquennat.

Je ne comprends pas non plus l’amalgame fait avec le service infirmier qui lui fonctionne normalement. Sans doute est-ce pour noyer le poisson comme l’on dit dans nos campagnes ?

Sur le nombre de médecins je fais référence à la réalité actuelle.

Je constate que le nombre d’habitants (la démographie) est en baisse dans notre secteur, le nombre de médecins lui est resté stable.

La vérité est que la jeune génération ne veut pas travailler comme les anciens (aimablement qualifiés de dinosaures) et assurer les gardes. 

C’est bien là où le bât me blesse.

Alors pourquoi ne pas assurer les gardes localement et vouloir se réfugier derrière la décision de l’A.R.S. (Agence Régionale de Santé) ?

Non il est plus simple de dégager sur les urgences hospitalières et ensuite s’étonner de l’encombrement de celles-ci.

Alors oui l’ARS a imposé cette suppression des secteurs locaux au profit de secteurs plus étendus et c’est bien ce que je critique. 
Mais je n’ai pas entendu les médecins protester contre cette mesure que je trouve inacceptable.

Toutefois j’observe un point d’accord : celui de faire le constat que l’immobilier (les Maisons Disciplinaires de Santé) ne résoudra pas le problème de la désertification. 

A ce propos je tiens à préciser que je n’ai pas dit que les médecins locataires de la MSP ne payaient pas de loyers. 

J’ai dit, persiste et signe, qu’ils n’avaient pas eu à investir dans l’immobilier pour s’installer.

Ce n’est peut-être pas un cadeau mais je trouve que cela est un bien réel avantage. 
Qu’ils paient un loyer c’est pour le moins la moindre des choses. 

Comme le dit si élégamment le Dr Munschy : « les chiens aboient la caravane passe et elle continuera à passer ».

Ne vous en déplaise Cher Confrère ce n’est pas ainsi que l’on attirera sur Descartes de nouveaux médecins si la chute vertigineuse d’habitants se poursuit. 

Il y a une autre politique à mettre en place :

Je suis prêt à un débat public avec les médecins et nos concitoyens. Et vous ?
(*) Reprenant pour l’essentiel l’article publié sur mon Blog le 02 janvier 2018


2 commentaires:

  1. Vos articles concernant la désertification médicale reçoivent de ma part tout mon soutien. Comme vous je considère que les médecins devraient assurer ce que vous appelez les soins permanents. Il est scandaleux que cela ne soit pas ainsi.
    Je vous encourage à organiser une réunion publique.
    Didier ROBIN

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    Réponses
    1. Oui vous avez raison il faut organiser une réunion publique, je l’ai dit et écrit mais cela doit être organisé par la commune.
      Les élus municipaux représentent les citoyens et ils doivent s’emparer eux-mêmes de cette proposition.
      Je ne sais pas s’ils en auront le courage. A voir comment se déroulent les réunions publiques du Conseil Municipal : silence dans les rangs aussi bien de la majorité que de l’opposition … j’en doute !
      Serge Petit

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