mardi 2 janvier 2018

Une fois encore : sur la permanence des soins




Qu’il soit travailleur indépendant (commerçant ou profession libérale) ou travailleur salarié, chacun a droit au repos, aux vacances.

Oui … mais pas dans n’importe quelles conditions.

Ainsi une fois de plus, j’allais écrire une fois de trop, la permanence des soins n’est pas assurée sur Descartes.

Les citoyens s’en plaignent, et parmi les responsables municipaux personne ne s’en émeut.
Est-ce normal que l’on s’entende répondre – par le secrétariat de la Maison Pluridisciplinaire de Santé – que le rendez-vous demandé ne pourra être accordé que dans 2 ou 3 jours ? 

Ou mieux encore que l’on « tombe » sur un répondeur conseillant « en cas d’urgence d’appeler le15 ».

Je suis désolé mais la permanence des soins que l’on vante si fréquemment n’est pas au rendez-vous.

Les médecins ont le droit au repos et aux vacances mais les patients ont le droit à se faire soigner.

Pendant presque 40 ans nous avons avec les confrères médecins organisé les tours de garde chaque week-end et jours fériés, sans oublier que les jours ouvrables et la nuit il y avait toujours un praticien joignable.

Aujourd’hui ce n’est plus le cas,
… et pourtant la  Maison Pluridisciplinaire de Santé existe, elle a été construite avec des fonds publics. Certes les locataires paient un loyer mais ils n’ont pas eu à investir comme ce fut le cas avant cette création.

Alors il me semble qu’il serait juste que les médecins s’organisent réellement et assurent vraiment la permanence des soins. Qu’ainsi les patients ne soient pas obligés d’avoir recours au « service du 15 » ou d’aller encombrer inutilement les urgences hospitalières.
Je connais la réponse de mes confrères : nous n’y sommes pas obligés.

C’est exact, mais le Serment d’Hippocrate vous l’avez fait.

Je connais aussi l’autre argument : nous ne voulons pas vivre comme vous avez vécu vous les anciens.
Je l’ai dit plus avant dans cet article les permanences étaient assurées sur place et nous avons vécu. Je dis vécu et non pas survécu. 

Les praticiens ne sont pas les seuls à devoir travailler les jours fériés d’autres professions y sont aussi contraintes : le boulanger travaille aussi le dimanche, les employés des transports ferroviaires aussi pour ne citer que ceux-là.

Pour ce qui me concerne je considère que c’est là faire bien peu de cas du respect que l’on doit à ceux qui demandent des soins.

Alors oui lors de ces fêtes de Noël et de fin d’année j’ai « dépanné » quelques personnes amies. Je ne le regrette pas mais comme je l’ai dit dans plusieurs rubriques de ce Blog  (*)

le désert médical ne se résoudra pas par le simple fait de multiplier les Maisons Pluridisciplinaires de Santé. 

D’ailleurs Monsieur Pelletier dans son Blog l’a bien mis en évidence répondant à certaines critiques le 27 septembre dernier. 

Je me permets de le citer : 

« Le fait d’exercer sur un même lieu n’a pas permis aux 3 médecins généralistes d’organiser entre eux leurs agendas pour offrir l’accès à un généraliste les mercredis après-midi et le week-end. Les patients en sont réduits à des expédients, dérangeant les pompiers ou remplissant les services d’urgence hospitalière.
Maintenant, on peut se poser la question si ce type d’établissement qui fleurit un peu partout en France améliore l’offre de santé des territoires en risque de désertification médicale ».

Je demande que les Conseillers Municipaux et Communautaires s’emparent de cette question et qu’une solution soit trouvée.

Oui je demande aux responsables élus (Commune et Communauté de Commune) de faire en sorte que des discussions s’engagent pour qu’enfin soient entendues ces remarques.

Oui je demande, comme je l’ai demandé dans le passé à l’ancien député, que Madame la Députée de cette circonscription pose cette question à la nouvelle Ministre de la Santé.

(*) les 21 janvier 2017 et 02 février 2017




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