lundi 20 juin 2016

Arrêtons de jouer avec le feu



Il y a des limites à ne pas franchir : Par exemple pensez-vous qu'il était légitime de bloquer le pont de Saint Nazaire comme l'ont fait des militants syndicaux de la C G T empêchant, par cette action, de jeunes lycéens de se rendre à leur Centre d'Examen ? Comme l'a déclaré la mère d'une lycéenne : « Ils se battent pour l'emploi de nos jeunes et les empêchent de passer leurs examens ! Vous imaginez le stress pour ces jeunes ? ». Le pont en question est le seul moyen pour des dizaines de jeunes du Pays de Retz (rive gauche de la Loire)  pour rejoindre le Centre d'Examen. Il n'y a qu'une seule route, le pont de Saint Nazaire. Entre 7 heures et 9 heures des militants C G T ont installé sur ce pont un barrage filtrant entrainant des bouchons monstres. Des élèves sont arrivés en retard et de ce fait devront repasser en septembre leurs examens.
La situation à la fois économique, sociale et sécuritaire étant ce qu’elle est, le contact étant officiellement renoué entre la C G T et la Ministre du Travail (même si l’on est loin d’un accord), il serait de bon aloi que les manifestations organisées par les Syndicats soient suspendues.
Le dialogue interrompu doit désormais reprendre. Il n’est pas normal que de part et d’autre l’on se fige sur des positions qui excluent tout compromis.
Si manifestations il y a, il me paraît indispensable que les organisateurs prennent bien conscience des risques de débordements par des casseurs.
Le service d’ordre des Syndicats doit assumer sa fonction d’encadrement et éviter les dérapages.
Il y va de la crédibilité des organisations syndicales qui doivent être sans complaisance avec les fauteurs de troubles.

Il est inacceptable de voir des débordements qui viennent attenter à des commerces qui sont détruits et pillés.
Il est intolérable et scandaleux de s’en prendre à des Établissements Publics de Santé. 
La réaction indignée de Mme la Ministre de la Santé (Marisol TOURAINE) est parfaitement justifiée.
Les appels à la haine ne sont pas acceptables. Je pense aux affiches scandaleuses et à certains slogans appelant au meurtre comme celui qui proclamait : "un policier, une balle".
L’on voit déjà ce que cela engendre parmi les esprits faibles, ou corrompus.
Le meurtre particulièrement odieux de deux fonctionnaires de Police doit alerter nos consciences.
Notre morale n’a rien à voir avec la haine.
Notre morale c’est, entre autre, demeurer fidèle au principe de respect de l’autre même s’il ne partage pas notre opinion.
Défendre ses idées n’implique pas d’interdire à l’autre d’exprimer les siennes.
Soyons réalistes et regardons sans a priori  ces débordements qui font le lit de la droite certes mais aussi de la droite extrême qui se frotte les mains.
Le Peuple de Gauche, même s’il est déçu de la politique actuelle (et sur certains points je le comprends et partage sa désillusion), ne doit pas devenir le complice objectif de l’extrême droite.
Certes l’Histoire ne se répète pas mais nous sommes dans une situation qui rappelle celle de l’Allemagne de 1934
Nous en connaissons tous les conséquences et les résultats.
Tous les ingrédients sont réunis :
-                                   une montée du populisme, avant-garde du fascisme,
-                                   une crise financière qui augmente les difficultés pour les plus démunis,
-                          une exacerbation du racisme (le racisme à l’égard des Musulmans aujourd’hui est   l’équivalent de la haine des Juifs d’hier), la haine de l’étranger que l’on nomme élégamment « réflexe identitaire »,
-                        un repli sur soi-même creuset d’un nationalisme digne d’un autre temps,
-                                    un rejet de la « classe politique ».

Le grand patronat, représenté par le MEDEF, ne s’y trompe pas. Ce patronat qui en 1936 déclarait : " Plutôt Hitler  que le Front Populaire ". Profitant de la tension sociale actuelle il claque la porte et se retire des négociations.

Il est encore temps de se ressaisir et 
ne pas se laisser entraîner dans une spirale infernale.

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