jeudi 17 mars 2016

Décés de Claude ESTIER

Co-fondateur en 1971 avec François Mitterrand du Parti Socialiste au Congrès d’Épinay, journaliste et homme politique, Claude ESTIER est décédé ce jeudi 10 mars à l'âge de 90 ans.
Dans un communiqué de l'Elysée, François Hollande salue la mémoire d'un «acteur politique important de ces quarante dernières années» mentionnant aussi un «homme de fidélité qui chérissait le mot unité».

Lors de la campagne présidentielle de 1981 nous avons eu le plaisir de l’accueillir à Descartes.

Il avait mené conjointement une carrière dans la presse et dans la politique. Directeur de L'Unité, l'hebdomadaire du PS pendant le premier septennat de François Mitterrand, il avait siégé à l'Assemblée Nationale de 1967 à 1968 et de 1981 à 1986.

Affable et souriant, rompu aux joutes politiques, Claude Estier a publié plusieurs ouvrages sur la gauche française parmi lesquels La Plume au poing, Mitterrand président, Véridique histoire d'un septennat peu ordinaire mais aussi des œuvres sur l'Egypte, l'Algérie ou la Chine.

Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a salué, à l'annonce de son décès, la loyauté et la plume de ce cofondateur du Parti socialiste.

Sa rencontre avec François Mitterrand au sein de la Convention des Institutions Républicaines a changé sa vie.

Il le suit dans son entreprise de regroupement de la gauche «non-communiste», la Fédération de la gauche démocratique et socialiste (FGDS), puis dans l'élaboration du Parti socialiste, qui voit le jour au congrès d'Epinay de 1971. Il suit de près, pendant des décennies, les relations compliquées des socialistes avec le Parti Communiste.

Résistant à l’âge de 17 ans

Né en 1925 à Paris, ce fils de commerçant, de son vrai nom Claude Ezratty, rejoint les résistants lyonnais à seulement 17 ans. A la libération, après avoir découvert le marxisme grâce à Merleau-Ponty, il adhère à la SFIO. Positionné au sein de la tendance la plus à gauche du parti, le jeune militant est exclu du mouvement pour avoir dénoncé la répression par le ministre socialiste Jules Moch des grandes grèves de mineurs de 1947.

Claude Estier délaisse alors le militantisme pour le journalisme. Après un passage au journal Le Populaire, il participe au lancement de L'Observateur, travaille successivement au Nouvel Observateur, au Monde de 1955 à 1958. Il devient ensuite, jusqu'en 1964, rédacteur en chef de Libération.

Diplômé de Sciences-Po, il multipliera ensuite les casquettes politiques: député européen de 1979 à 1981, sénateur de Paris de 1986 à 2004, conseiller de Paris de 1971 à 1989 et de 1995 à 2001, conseiller régional de 1981 à 1986, il a aussi été le responsable des relations internationales dans l'équipe de campagne de Lionel Jospin pour l'élection présidentielle de 2002, avant de prendre sa retraite politique en 2004.

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