vendredi 1 septembre 2017

Le Président Donald TRUMP : un va-t-en-guerre permanent





En même temps qu’il menace la Corée du Nord, le Président des U S A nous parle d’une « possible option militaire » pour libérer le Venezuela.

Pour ce qui est des joutes verbales avec la Corée du Nord (en espérant que nous en resterons au stage des paroles) je vous ai livré dans un précédent article mon opinion sur cette question. 
Les 2 protagonistes sont dangereux et peuvent par leur arrogance mettre en péril notre planète.

Mais voilà que maintenant Donald TRUMP nous indique qu’il envisage aussi de mettre au pas le Président du Venezuela. 
La menace est directe : « nous avons différentes options pour résoudre la question vénézuélienne et l’option militaire en est une parmi d’autres »

Et dans la foulée de faire références aux nombreuses troupes qui sont disponibles pour voler au secours « du peuple vénézuélien qui souffre » d’autant laisse-t-il entendre que « le Venezuela n’est pas très loin ».

La réponse ne s’est pas fait attendre : 


« Ce serait un acte de folie » déclare le Ministre de la Défense vénézuélien, qui ajoute « en cas d’agression nous serons tous prêts à défendre la souveraineté du pays, les armes à la main »

Depuis 2010 les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques (bien que les relations se soient détendues à la fin du mandat de Barak OBAMA), mais les relations économiques sont conservées, c’est dire toute l’ambiguïté de la situation.

L’économie du Venezuela est pour l’essentiel assise sur la production pétrolière, alors l’on peut aussi supposer que parmi les options de TRUMP une pression économique via le prix du pétrole peut être envisagée. 

Ainsi les U S A referaient le coup réalisé il y a 44 ans contre le Chili du Président ALLENDE. En effet rappelez-vous comment Nixon avait à l’époque tout mis en œuvre pour faire chuter le prix du cuivre qui participait pour une grande part à l’économie chilienne. 

La grève des camionneurs et des transports – dont on sait maintenant qu’elle était téléguidée par la C I A – de même que les diverses grèves et manifestations contre le Gouvernement socialiste chilien nous rappelle étrangement la situation actuelle à Caracas.

Nous assistons au même processus de déstabilisation du régime du président MADURO, pour autant doit-on absoudre ce dernier pour la répression sanglante qu’il a mis en place ? Non, même si nous pouvons comprendre la situation. 

La violence d’où qu’elle vienne ne résoudra pas les problèmes, bien au contraire.

Certes l’élection de l’Assemblée Constituante est controversée, rejetée par l’opposition (qui n’a pas voulu prendre part aux élections, ce qui est une grave erreur, laissant le champ libre aux partisans du régime MADURO) et par les pays occidentaux qui une fois de plus se posent en censeurs.

Les U S A ont donc mis en place une série de sanctions économiques qui vont rendre encore plus pénible la vie des citoyens vénézuéliens. Mais c’est bien là le but recherché, à savoir : faire s’aggraver la situation pour faire se lever une plus grande colère populaire. « Ce régime est inacceptable et les États-Unis se tiendront au côté de l'opposition (qui se bat) contre la tyrannie jusqu'à ce que le Venezuela restaure une démocratie prospère et pacifique », a lancé à cette occasion le secrétaire américain au Trésor Steven MNUCHIN.

Lors d’un discours devant l’Assemblée Constituante, le président vénézuélien a proposé « une conversation » avec le président TRUMP. Cette proposition a été confirmée par le Gouvernement des U S A qui a indiqué ne pas vouloir y donner suite.

Le Président Emmanuel MACRON quant à lui a cru bon de s’emparer de la situation vénézuélienne pour tacler son opposant politique Jean-Luc MÉLENCHON :

"Nos concitoyens ne comprennent pas comment certains ont pu être aussi complaisants avec le régime qui est en train de se mettre en place au Venezuela. Une dictature qui tente de se survivre au prix d'une détresse humanitaire sans précédent, alors même que les ressources de ce pays restent considérables", a lancé Emmanuel MACRON, qui poursuit :

« Le Venezuela est plongé depuis des mois dans une profonde crise économique, politique et institutionnelle. Son président, Nicolas MADURO, très impopulaire selon les sondages, est confronté à des manifestations régulières de l'opposition qui réclame sa démission ».

Il est bien évident heureusement qu’en France nous ne sommes pas dans cette situation, mais tout de même : E. MACRON qui se permet de faire référence aux mauvais sondages de MADURO devrait s’interroger sur les siens.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les propos injurieux, racistes, sexistes, pornographiques, antisémites, islamophobes, ne seront pas publiés.
Pour signer les commentaires de vos noms/prénoms, cliquez sur le menu déroulant, et sélectionner "Nom/URL". Remplir ensuite uniquement la partie "NOM".