dimanche 10 février 2019

Aide humanitaire au Venezuela


Le Président MADURO refuse que l’aide humanitaire entre au Venezuela.

Cette aide humanitaire envoyée par les Etats-Unis a été acheminée dans la ville colombienne de CUCUTA, à la frontière avec le Venezuela, mais le président MADURO refuse qu’elle entre dans son pays.

Sur le plan humanitaire nous ne pouvons pas accepter ce refus. 

Mais du point de vue politique ce refus peut s’expliquer, se comprendre sans pour autant excuser.

Nous savons bien que par le passé des aides humanitaires étaient parfois accompagnées de livraison d’armes. Même des organismes officiels – telle la Croix Rouge – en ont été les victimes. 

Pour autant il me semblerait normal que l’on puisse via une mission internationale neutre contrôler cette livraison.

Ne nous leurrons pas la politique d’aide menée par les USA n’est pas une opération de pure philanthropie. Cette politique relève d’une stratégie d’ingérence camouflée.

Pour preuve : les sanctions américaines contre le groupe pétrolier public vénézuélien (PDVSA) aggravent la situation et cela depuis de nombreuses années.

Dans les années 2000, PDVSA produisait autour de 3 millions de barils par jour. En 2018, selon les chiffres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) – dont le Venezuela est un membre fondateur –, la production a chuté à 1,17 million de barils par jour, au plus bas depuis trente ans.

Le 28 janvier l’administration TRUMP a interdit à PDVSA de faire du commerce avec des entités américaines et a gelé 7 milliards de dollars (6,2 milliards d’euros) d’actifs à l’étranger. 

Parallèlement, l’administration nord-américaine a donné à Juan GUAIDO, le président autoproclamé, le contrôle des comptes bancaires du Venezuela aux Etats-Unis. C’est pour le moins scandaleux et la preuve évidente d’une intervention dans les affaires intérieures du Venezuela.

Didier HOUSSIN, président de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFP-EN), considère que  « Ces sanctions vont énormément gêner PDVSA », il estime que « l’impact sur le pays peut être extrêmement sévère ».
 
Le Conseil de Sécurité de l’ONU exprime« son inquiétude » face « aux menaces de recourir à la force contre l’intégrité territoriale et l’indépendance politique » du Venezuela. Il critique aussi « les tentations d’intervenir dans des sujets qui relèvent principalement d’affaires intérieures » à ce pays.

La Russie s’inquiète d’une forme d’ingérence américaine.

De son côté le projet de texte russe appelle à « un règlement de la situation actuelle (…) via des moyens pacifiques ». Il apporte aussi son soutien à « toutes les initiatives visant à trouver une solution politique entre les Vénézuéliens, dont le Mécanisme de Montevideo », sur la base d’un dialogue national.



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