vendredi 1 juin 2018

La crise italienne bouscule le débat politique français



Le Front national et plusieurs cadres du parti Les Républicains se sont saisis de la crise politique en Italie pour dénoncer à nouveau l’Europe et la proposition du Président E. MACRON de vouloir introduire une dose de proportionnelle lors des prochaines élections législatives.

Une fois de plus droite et extrême droite se plaisent à mélanger les problèmes.

C’est la faute à l’Europe :

Le président italien Sergio MATTARELLA a refusé de nommer un ministre anti-européen. 

Il a eu raison, et contrairement à ce qu’affirme le Front national ce n’est « ni un coup d’état, ni un braquage du peuple italien par des institutions illégitimes ». 
 
C’est l’application de la Constitution italienne qui permet au Président élu de refuser  la nomination d’un ministre. En l’occurrence il n’y a pas de « confiscation de la Démocratie » contrairement à ce qu’affirme le Front national.

Le président italien a donc nommé Carlo COTTARELLI, ancien membre du FMI et incarnation de l'austérité budgétaire, jusqu'à la tenue de nouvelles élections. Cela ne signifie pas pour autant que la crise italienne soit terminée 

Nous allons assister à la mise en place d’une austérité qui risque bien d’enflammer la péninsule italienne.

C’est la faute à la proportionnelle :

« La crise politique italienne trouve ses racines dans la proportionnelle que Monsieur Macron veut instaurer en France », a dénoncé le député Les Républicains Éric CIOTTI.

Ce type d’argument est faux car il faut comparer ce qui est comparable.

EN ITALIE la proportionnelle concerne 386 députés élus sur 630 (donc une majorité), les autres sont élus au scrutin uninominal (comme en France) mais A UN SEUL TOUR (deux tours en France).

EN FRANCE la proposition « macroniste » concernerait environ 61 députés sur 404. Nous sommes loin d’une majorité élue à la proportionnelle.

Les proportions sont inversées.
Réformer l’Europe

Par ailleurs quand le Président français déclare : « Il existe une peur et une colère qui monte en Europe, c'est pourquoi il faut changer cette Europe », il n’a pas tort.
De fait il est indispensable de réformer cette Europe de Maastricht. 

Il faut harmoniser les conditions de travail et de salaires afin d’aboutir à plus de Justice Sociale.

Cela permettra d’empêcher les délocalisations vers les Pays Européens à faibles salaires ce qui accroit le chômage ici et facilite l’exploitation des salariés dans ces pays qui font du « dumping social ».

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