A propos de la cérémonie du 11 novembre

Lors de la Cérémonie du 11 novembre j’ai écouté avec attention le message de Mme Geneviève DARRIEUSSECQ, secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées Florence PARLY.

Ce message m’a tout à la fois surpris et pas étonné.

Je m’explique :

1 - Surpris que pas un mot ne soit prononcé en direction des « fusillés pour l’exemple » et de leur famille.

Des familles qui, à l’époque, ont dû endurer les vexations, les humiliations de la part de leurs concitoyens.

Des victimes innocentes puisque pour la plupart tirées au sort pour avoir refusé de poursuivre un combat qui n’était autre qu’une boucherie sanglante,

Des victimes qui ont fait actes de courage en s’opposant à la folie de généraux incompétents,

Des victimes que les responsables militaires n’ont pas hésité à faire exécuter.

Ce bon Monsieur CLEMENCEAU – lui qui a couvert de son autorité ces exécutions quand il ne les a pas lui-même demandées – a bénéficié en ce 11 novembre 2017 d’un traitement de faveur et de beaucoup de complaisance de la part des autorités de notre pays.

Ces mutineries ne se sont pas produites seulement en France mais aussi en Allemagne, en Italie, en Russie et parmi les troupes de Grande Bretagne stationnées en France.

Même si aujourd’hui, l’on réhabilite en « cati mini » les fusillés, les livres d’histoire en parlent peu.

Ayant appris qu’en Russie la Révolution avait renversé le pouvoir du Tsar Nicolas II le corps expéditionnaire russe stationné en France s’est également révolté et a refusé de retourner au front. Un film « 20 000 moujiks sans importance » retrace cette épopée que peu de français connaissent.

2 – Pas étonné qu’au détour d’une phrase – en se référant au fait que les responsables russes avaient en décembre 1917 signé une Paix séparée avec l’Allemagne à Brest-Litovsk – l’on en profite pour accuser la Révolution russe d’être responsable d’un sursaut de l’armée allemande sur le front Ouest.

D'autre part j’ai noté une fois de plus le peu de participation des élus de notre commune qu’ils soient membres de la majorité ou de l’opposition.

Je trouve cela déplorable. 

Il serait bon, me semble-t-il, que le Maire rappelle lors d’un prochain Conseil Municipal le devoir de mémoire que nous devons tous, sans exception, maintenir vivant pour les générations futures.

Il ne s’agit pas de glorifier les conflits, mais tout simplement de maintenir le respect que l’on doit à Celles et Ceux qui ont sacrifié leur vie pour qu’aujourd’hui nous soyons encore en démocratie.

Est-ce trop demander aux membres du Conseil Municipal ? 

Je ne le crois pas, malgré tout je ne pense pas qu’il faille en faire une obligation car parfois certains peuvent avoir des empêchements justifiés, … mais le sens civique des élus doit être réactivé.