mardi 2 juin 2020

Le monde artistique en deuil


En quelques semaines le monde artistique français vient de perdre trois de ses plus éminents représentants.
Il me parait indispensable de leur rendre un hommage mérité.

Michel PICCOLI

Artiste hors du commun, homme engagé tout au long de sa vie Michel Piccoli s’est éteint à l’âge de 94 ans le 12 mai 2020


Fils d’Henri PICCOLI, un violoniste d’origine Suisse, et de Marcelle Expert-Bezançon, une pianiste française, Michel Piccoli, né à Paris le 27 décembre 1925, a baigné toute sa jeunesse dans un milieu artistique.

La seconde guerre mondiale modère ses rêves artistiques. Au cours de cette période chaotique, il parcourt trois cents kilomètres à vélo pour rejoindre la Corrèze, où sa famille a des amis. Il y croise des juifs réfugiés, entend les discours de Hitler à la radio et son sentiment d’indignation croît. Il ne le quittera jamais, tout au long d’une vie d’engagement politique, où il n’a de cesse de s’opposer aux extrêmes, en particulier au Front national.

Son engagement politique et citoyen n’a jamais fléchi. Pour lui, le cinéma servait à rendre compte des désordres et des délires de notre société. Sinon, il n’avait guère d’intérêt.


Jean-Loup DABADIE

L’académicien Jean-Loup DABADIE est mort dimanche 24 mai.

 

Né le 27 septembre 1938 à Paris, Jean-Loup DABADIE avait débuté comme écrivain et journaliste, avant de devenir auteur de sketches à grand succès, puis un immense parolier et un scénariste remarqué pour ses textes empreints de tendresse et de nostalgie.

Jean-Loup DABADIE a écrit de très nombreuses chansons pour plusieurs générations d'interprètes : Serge Reggiani, Yves Montand, Michel Polnareff ("Tous les bateaux, tous les oiseaux") ou encore Julien Clerc ("Ma préférence").

Artiste complet, il avait réussi dans tous les arts : le sketch avec Guy Bedos ; la chanson avec Polnareff et Julien Clerc ; et également le cinéma en tant que scénariste et adaptateur
Scénariste et parolier Jean-Loup DABADIE était membre de l'Académie française.


Guy BEDOS

Guy Bedos est décédé à l’âge de 85 ans, ce jeudi 28 mai.

« La vie est une comédie italienne : tu ris, tu pleures, tu vis, tu meurs (…) En piste les artistes, c'est notre rôle d'être drôle », avait conclu Guy BEDOS avant de quitter la scène difficilement.

 

Guy BEDOS, né le

Auteur de sketchs politiques, comme « Vacances à Marrakech » cela lui a valu quelque incompréhension : « J’ai été obligé de donner le mode d’emploi parce que certains le prenaient au premier degré. Comme je le dis souvent, l’humour est une langue étrangère et, pour certains, il faudrait ajouter des sous-titres.  ».

Politiquement comment se définissait-il 

« Déjà, je ne suis pas de droite. J’en viens, de la droite, moi qui suis le fruit de parents racistes et antisémites. Je pense être d’une gauche qui n’existe pas, cela dit je n’élimine pas l’extrême gauche d’aujourd’hui. Ma grande sÅ“ur de cÅ“ur, Simone Signoret, a été un peu longue à écrire « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était ». Et je ne parle pas de Montand ! Je dis cela seulement pour rappeler que nous étions nombreux à connaître l’existence du goulag.

Je suis du côté de la liberté, de la mienne et de celle des autres, pour le respect de l’autre et pour l’autodiscipline, pas la discipline.
Qu’elle était sa définition de l’humour ?

« La seule définition de l'humour que j'accepte, car vouloir définir l'humour c'est prendre le risque d'en manquer, c'est de dire que l'humour et la politesse du désespoir. C'est très noir comme énoncé ».




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