vendredi 1 mai 2020

Coronavirus et maladie de Kawasaki


Maladie inflammatoire du type Kawasaki : 
à Paris, tous les enfants touchés ont été en contact avec le coronavirus.
 
L’alerte est partie le week-end dernier d’Angleterre, avec un signalement du service public de santé faisant état d’une augmentation du nombre d’enfants présentant des symptômes ressemblant à la maladie de Kawasaki (*)

Les réseaux de santé en Angleterre ont relayé cette information troublante : des enfants ont manifesté des symptômes graves, sans que l’on sache exactement à quelle maladie ils sont liés

Un petit nombre de cas similaires a été mentionné en France, aux États-Unis, en Espagne, au Portugal, en Belgique, dans le nord de l’Italie et même en Australie.
 
Il y aurait eu durant les trois dernières semaines un « accroissement apparent » du nombre d’enfants nécessitant des soins d’urgence suite à un « état inflammatoire multi système ». Une affection qui serait liée au Covid-19, mais qui pourrait aussi être associée à un agent pathogène encore non identifié.

Une vingtaine d’enfants et d’adolescents sont également touchés en Ile-de-France par cette maladie inflammatoire grave qui suscite de l’inquiétude et des interrogations dans le milieu médical.

En effet tous semblent avoir été en contact avec le coronavirus. Cependant un lien de cause à effet n’est pas formellement établi.

Concernant la France, « plus de vingt enfants », âgés de 3 à 17 ans, ont été répertoriés en Ile-de-France depuis le 15 avril, a indiqué le Dr Sylvain RENOLLEAU, chef du service de réanimation de l’hôpital Necker enfants malades, alors qu’en temps normal, il y a moins d’un cas de ce type par mois. « Ces enfants ont tous été en contact avec ce virus [le nouveau coronavirus] à un moment ou un autre », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse téléphonique organisée par l’AP-HP.

Ce contact a été prouvé soit par un test virologique positif mais « faible » donc plutôt en fin d’infection, soit par un test sérologique positif (présence d’anticorps), qui prouve aussi qu’ils ont été contaminés dans les semaines précédentes, a précisé le médecin.

Affaire à suivre ...

(*) La maladie de Kawasaki est un syndrome vasculaire affectant les jeunes enfants dont la cause reste indéterminée.
La maladie de Kawasaki touche les artères et les symptômes sont assez visibles : fièvre importante, conjonctivite, langue framboisée (boutons sur la langue), lèvres sèches, ganglions et éruption cutanée sur le corps, les paumes et plantes des pieds.



2 commentaires:

  1. Bonjour M. Petit,

    J'aimerais connaître votre avis de médecin sur la question du retour des enfants à l'école. J'ai bien compris qu'il allait falloir apprendre à vivre avec le virus mais cela n'est-il pas prématuré compte-tenu des avis divergents sur le sujet ?

    Cordialement,

    Sébastien

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    1. Votre question est simple mais nécessite une réponse équilibrée prenant en compte divers paramètres.
      Je ne suis pas un spécialiste mais ce que je sais c’est que le risque de transmission est important dans les lieux de regroupement massif que sont les écoles et les universités.
      Je pense que la réouverture des lieux d’enseignement nécessite la mise en place effective des mesures barrières. Je ne pense pas que les enfants des classes primaires soient prêts à « supporter » un masque toute la durée de la classe. En plus aurons-nous suffisamment de masques ?
      A mon avis il aurait été plus sage de commencer par la réouverture des Collèges, des Lycées et des Universités.
      A la lumière des résultats (je veux dire des éventuelles réinfections constatées ou non) il pouvait être envisagé la réouverture des autres établissements scolaires.
      Ce n’est pas le choix qui a été fait. C’est dommage.
      Le Conseil Scientifique proposait que tous les Établissements d’Enseignement soient fermés jusqu’en septembre expliquant que « les mesures barrières sont particulièrement difficiles à mettre en œuvre ».
      C’est exact mais je crois que cela est un peu exagéré.
      Tout le monde « ouvre le parapluie » au nom des mesures de précaution.
      A ce compte-là nous allons vers une société complètement bétonnée. Ce que personnellement je ne souhaite pas.
      Je vous rappelle ce mot de Woody Allen : « La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible ».
      Il ne faut donc ni paniquer ni être imprudent.
      Quant au fait « qu'il allait falloir apprendre à vivre avec le virus » c’est une réalité à ce jour incontournable.
      Mais soyons optimistes nous trouverons, j’en suis persuadé, un traitement et un vaccin.

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