mercredi 30 mai 2018

Les "Bienveillantes"


La vraie histoire des «Bienveillantes» peut hélas revenir
 
 «  … la crainte d'un déclin de l'Occident, la peur de perdre «la substance biologique du peuple …, la trouille de l'avenir et des nouveaux flux migratoires ».

Cela ne vous rappelle rien ?

C’est bien ce que nous rabâche les leaders de la droite et de l’extrême droite en France et ailleurs ? 

Je pense entre autres à la Hongrie du sinistre ORBAN ou à la très catholique extrémiste Pologne ; mais aussi à bien d’autres en Europe et aux USA.

Ces propos ne concernent pas des faits actuels mais ils concernent des faits relativement récents : la montée du fascisme hitlérien en Allemagne en 1934 et dont on sait aujourd’hui comment cela s’est terminé.

Cette analyse est celle de Christian INGRAO (directeur de l'Institut d'Histoire du Temps présent (IHTP) et spécialiste du nazisme) quand il décrit dans son livre  « Croire et détruire. Les intellectuels dans la machine de guerre SS », la montée de la haine et de la barbarie en France et en Allemagne. Une analyse parfaitement juste et qui doit nous interpeler.

Relisons ensemble l’article signé L.L.  paru le 27 septembre 2010 dans l’OBS qui présente une partie de cette analyse de Christian INGRAO.

« Après nous avoir expliqué ce que fut l'histoire vraie des «Bienveillantes» Christian INGRAO nous précise :
«Ils étaient beaux, brillants, intelligents et cultivés. Ils sont responsables de la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes.»
 
Christian INGRAO raconte qui furent ces individus bien réels, ces Akademiker, ces gens qui ont fait des études universitaires et qui ont cru au nazisme au point de participer à la destruction de tout le reste. 

Pour ce qui fut sa thèse, il a étudié 80 intellectuels SS. 

Ces deux termes associés, cela sonne curieusement. Comment peut-on être intellectuel et SS? C'est justement ce que nous propose de comprendre ce livre, sans déplorations ou dénonciations horrifiées.


Croire et détruire



C'est bien le chemin de ces dignitaires qui ont servi en toute connaissance de cause le système mis en place par Hitler. 
La croyance, elle, s'enracine dans la défaite de la Première Guerre mondiale, le ressentiment, la recherche du bouc émissaire et la vengeance. 
Et cette volonté d'en découdre, ces futurs diplômés vont l'infuser durant les années 1920, par un bourrage de crâne, dans les cours et les séminaires, dans les clubs sportifs et les associations étudiantes. 
L'engagement völkisch, racial et élitiste, fera le reste. Il accompagnera la crainte d'un déclin de l'Occident, la peur de perdre «la substance biologique du peuple allemand», la trouille de l'avenir et des nouveaux flux migratoires. 
Lors de son procès à Nuremberg, le général SS Otto Ohlendorf estimait que sa génération avait ressenti un «délabrement spirituel, religieux et social» en évacuant les 90.000 meurtres dont il était accusé... »




Tout cela est hélas d’actualité 

de Prague à Budapest, 

d’Ankara à Bagdad, 

de Kaboul à Damas ...



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