dimanche 15 octobre 2017

Il y a 50 ans ...



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… un sergent de l’armée bolivienne exécutait le révolutionnaire CHE GUEVARA.

Au matin du 8 octobre 1967, Ernesto CHE GUEVARA et une dizaine de guérilleros sont encerclés par l’armée bolivienne à quelques kilomètres de LA HIGUERA, petit village de BOLIVIE situé dans la pré-cordillère andine. Blessé, capturé, le CHE est exécuté le lendemain à LA HIGUERA.

A l’époque la BOLIVIE était sous le régime de la dictature militaire du général René BARRIENTOS, officier de l’armée de l’air, qui avait accédé au pouvoir deux années plus tôt.

Arrêté par l’armée bolivienne, encadrée par les hommes de la CIA et leurs conseillers militaires, quelques heures plutôt, reconnu, comme étant le CHE il devenait un prisonnier plus que gênant.

D’abord jeté dans une pièce étroite et sans fenêtre il fut interrogé.

Refusant de répondre à ses gardiens, ne livrant aucun renseignement, il fut torturé. Il resta silencieux refusant de donner le nom de ses compagnons, leur nombre et où ils se trouvaient.

Après consultation des autorités nord-américaines, craignant les conséquences d’un éventuel procès, celles-ci exigèrent son exécution immédiate.

Parmi les soldats de l’armée bolivienne plusieurs se proposèrent, mais ce fut un  sergent qui fut désigné. Celui-ci ayant fait valoir que c’était jour de son anniversaire et qu’en quelque sorte ce serait pour lui ... un cadeau. 

Après son exécution l’armée bolivienne, aidée d’officiers nord-américains et d’agents de la CIA, le corps du révolutionnaire d’origine argentine a été transporté dans le village de VALLEGRANDE, où des médecins ont « préparé » sa dépouille mortelle du CHE avant de la présenter aux médias du monde
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C’est ainsi que se termina l’épopée révolutionnaire du CHE.

Mais pourquoi donc le CHE a-t-il décidé de partir en Bolivie ?




Diverses explications ont été avancées. Pour avoir rencontré il y a quelques années l’épouse de l’un des guérilleros qui était avec le CHE il semble bien que ce soit lié au fait que le CHE n’ait pas accepté que lors de « la crise des missiles »  le président de l’URSS Nikita KHROUCHTCHEV ait directement négocié avec les U S A sans en parler à Fidel CASTRO.

Les U S A n’acceptent pas l’existence, à quelques 200 kms de leurs côtes, d’un état qui se proclame marxiste. Le blocus économique nord-américain est alors mis en place.

Cuba n’a alors pas d’autre possibilité pour survivre que de se tourner vers l’URSS. L’URSS renforce son aide à Cuba et installe en octobre 1962 des missiles nucléaires dans la province de l’Oriente.

C’est ce que l’on a appelé la crise des missiles. Les 2 super puissances sont face à face, un affrontement nucléaire est redouté.

Après négociation un accord est trouvé.

Les États-Unis d’Amérique du Nord s’engagent à ne pas attaquer Cuba, en échange le président de l’URSS, Nikita KHROUCHTCHEV, accepte de retirer les missiles.

Mais le Président de l’URSS n’a pas consulté CASTRO lequel est mis devant le fait accompli. 

Le CHE est furieux et dénonce dans un discours enflammé à Alger en février 1965 les limites du modèle soviétique. « Les Soviétiques marchandent leur soutien aux révolutionnaires populaires au profit d’une politique étrangère éloignée des grands objectifs internationaux de la classe ouvrière … Les pays socialistes sont dans une certaine mesure les complices de l’exploitation capitaliste. Il faut une conception nouvelle des rapports internationaux… ».

Fidel CASTRO ne peut pas rompre avec l’URSS, dont il est économiquement très dépendant, et c’est le CHE qui part pour continuer son combat anti-impérialiste ailleurs.

Le CHE décide de se libérer de ses fonctions au sein du gouvernement cubain.
Il renonce à la citoyenneté cubaine et quitte Cuba pour déclare-t-il : « reprendre la lutte armée sur d’autres fronts ». 

Un combat qu’il résume dans cette formule célèbre qui restera liée à son image: « Hasta la victoria siempre (jusqu’à la victoire, toujours) ».

Dans la lettre d'adieu à ses enfants en mars 1965, le CHE écrit :

« Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cÅ“ur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire. » 





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