dimanche 27 avril 2025

BARRAGE de DESCARTES

 

Vendredi 25 avril s’est tenue à la Salle des Fêtes de Descartes une réunion publique concernant le devenir du barrage de Descartes

Une importante assistance était présente. Différents élus locaux et nationaux se sont exprimés.

Le maire Bruno MEREAU a résumé en quelques mots la situation actuelle. Il a expliqué les buts de ce prochain référendum.

Un certain nombre d’élus nationaux ont cru devoir introduire dans le débat leur propre sensibilité politique, accusant les opposants supposés d’idéologie destructrice et marxiste. Je pense en particulier au député local ALFANDARI (3ème circonscription d’Indre et Loire) et au sénateur d’Indre et Loire (Vincent LOUAULT).

Cela m’a paru totalement hors de propos. Ce n’était ni le lieu ni le moment.

Ces deux-là manifestement voulaient politiser un débat qui n’avait pas lieu de l’être, mais il est vrai que tout est bon pour grapillonner ici et là quelques suffrages, même si M. ALFANDARI envisage de « quitter Loches pour …Tours ».

Le député de la 4ème circonscription de la Vienne (Nicolas TURQUOIS) a été, quant à lui, simple et sans allusion à des propos de basse politique politicienne.

Il en fut de même en ce qui concerne le sénateur d’Indre et Loire Pierre-Alain ROIRON.

Le conseiller départemental du canton de Descartes (Gérard DUBOIS) a quant à lui été très clair, simple et précis. Il a su rappeler en quelques mots la situation qu’il a trouvée au niveau du département en 1994.

Par contre le Président de la Communauté de Communes Loches Sud-Touraine (Gérard HENAULT) m’a, par certains de ses propos, choqué remettant en cause d’une certaine manière l’unicité nationale vis-à-vis de l’application des règles et lois républicaines.

À l’issue de ces propos liminaires la parole a été donnée à la salle. Il ne semblait pas y avoir d’opposition structurée jusqu’au moment où le représentant de la SEPANT (une association qui vise à la protection de la nature et donc en quelque sorte un point de vue écologiste). La prise de parole de son représentant m’a semblé pondérée et argumenté même si je ne suis pas personnellement d’accord avec l’ensemble de sa position. J’ai par contre particulièrement mal apprécié l’attitude de  membres présents dans cette assemblée qui ont manifesté bruyamment à son encontre leur opposition. Ces attitudes ne sont pas acceptables dans un débat qui se veut démocratique et ouvert. Il en fut de même lorsque le représentant d’une autre association dont je n’ai pas très bien saisi le nom de sensibilité écologique a été violemment interrompu ce qui n’est pas faire preuve de tolérance et d’ouverture d’esprit. Je trouve d’ailleurs que ces 2 intervenants avaient à l’évidence, eu beaucoup de courage pour venir exprimer leur avis dans une salle dont ils pouvaient imaginer qu’elle leur serait hostile.

C’est dans ces conditions que j’ai  demandé la parole expliquant : lire un texte que j’avais préalablement écrit ne sachant pas si je serais présent à cette réunion me trouvant alors hospitalisé à Châtellerault.

À l’issue de mon intervention un certain nombre de personnes sont venues vers moi me remerciant et approuvant mon intervention que vous trouverez ci-dessous.

À noter toutefois la remarque parfaitement inutile, stupide et pour tout dire méprisante de la part de la conseillère départementale de Descartes (Mme GALLAND) me disant : «  Bien voyez votre séjour à l’hôpital vous a fait grand bien et vous a permis de réfléchir ». J’ai failli lui répondre qu’elle devrait bien de son côté se faire hospitaliser un grand moment afin de pouvoir réfléchir et ainsi éviter de dire des bêtises. Je n’ai pas jugé utile de lui répondre car je pense que ce n’était pas le lieu d’entamer une quelconque polémique inutile.

 

Voici donc ci-dessous l’intégralité de mon intervention

 

1          Tout d’abord je voudrais m’adresser à Monsieur Bruno Méreau maire de Descartes.

Chacun sait ici que nous ne partageons pas les mêmes convictions politiques et bien entendu ce n’est pas aujourd’hui que lui comme moi changerons d’avis.

Cependant je dois dire que j’ai toujours eu dans mon activité politique de soutenir ce qui me semble juste et de combattre ce qui me semblait être une erreur.

Aujourd’hui je voudrais dire que le choix de permettre aux citoyens, par le biais d’un référendum, de se prononcer sur la remise en état et l’exploitation du barrage de Descartes me paraît être une initiative qui mérite d’être soutenue.

Je la soutiens sans réserve.

2          Ensuite je voudrais dire à celles et ceux qui aujourd’hui au nom de l’Écologie interviennent pour soutenir l’idée d’arasement du barrage qu’ils commettent là une erreur grave.

La mise en place de barrages sur la Creuse, ou ailleurs, n’a pas été réalisé sans au préalable une réflexion de la part de nos anciens.

Ceux-ci prenaient en compte la situation locale et les besoins qui pouvaient en découler tant du point de vue économique que du point de vue pratique. Pour l’essentiel au départ il s’agissait avant tout de répondre à un souci d’économie locale : le fonctionnement de l’usine à papier de Descartes.

Mais également assurer l’approvisionnement des puits et un puisage direct éventuel dans la Creuse pour permettre un arrosage indispensable pour les cultures.

Chers amis écologistes vous n’avez pas toujours tort. Mais vous n’avez pas non plus toujours raison. En l’occurrence il me semble que vous devriez comprendre combien l’existence de ce barrage est indispensable à notre environnement local tant économique que touristique.

Il ne faut pas de part et d’autre se maintenir sur des positions intransigeantes. La vie est faite de compromis. Je dis compromis et non pas compromission.

Que peut-nous apporter aux uns et aux autres le maintien de ce barrage ?

Nous devons prendre en considération l’argument écologique qui veut que l’on ne freine pas avec ce barrage l’éventuelle remontée des saumons et autres salmonidés. Pour cela la mise en place d’une nouvelle échelle à poissons semble judicieuse même si cela a un coût supplémentaire. J’ai pu personnellement voir en Irlande l’intérêt que présente ce type d’aménagement.

Il y a là la possibilité de mettre en place une chambre de visualisation qui pourrait ultérieurement être l’embryon d’un musée halieutique local. Cela renforcerait alors l’attractivité touristique locale. De plus cela permettrait éventuellement la mise en place d’un poste de gardiennage dudit musée et donc une création d’emploi même si celle-ci reste modeste et partielle dans le temps. Il y a quelques années des études avaient été faites. Cette possibilité avait été actée.

L’échelle à poissons proposée alors semblait satisfaire tout le monde. Si je me souviens bien à l’époque était venu à Descartes présenter ce projet d’échelle un certain Monsieur ARREIGNIER qui était considéré alors comme le « pape » dans ce domaine tant étaient appréciées ses compétences. Sans doute aujourd’hui sommes-nous en mesure de faire mieux et bien profitons-en !

Pour ce qui est des agriculteurs qui seraient impactés par l’impossibilité d’assurer l’arrosage de leur culture. Il va sans dire que nous devons répondre positivement à leur attente.

3          Dès lors une réponse positive me parait indispensable mais elle n’est pas suffisante.

Il y a bien sûr des enjeux financiers importants et toutes celles et tous ceux qui se trouvent plus ou moins concernés par le maintien de de ce barrage doivent, à mon sens, participer financièrement aux travaux qui vont en découler.

Quels sont ceux qui sont les premiers concernés ? :

-      Les communes de Descartes, Buxeuil mais aussi Saint-Rémy sur Creuse, Abilly, Neuilly le Brignon, Barrou, La Guerche et sans doute quelques autres communes telles Preuilly sur Claise.

-          Les Chambres d’Agriculture des départements de l’Indre-et-Loire et de la Vienne

-          Les Conseils Départementaux de l’Indre-et-Loire et de la Vienne.

-          Les Conseils Régionaux Centre Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine-Poitou-Charentes.

-       Les Communautés de Communes riveraines des Départements de l’Indre-et-Loire et de la Vienne.

-       L’Entreprise les « Papeteries de Descartes » qui reste dépendante pour partie de la prise d’eau pour assurer sa production.

-          Les Ministères concernés (transition économique, tourisme, travail).

-          L’Agence Bassin Loire-Bretagne.

-          L’ADEME.

Voilà les quelques propositions qui pourraient aider à la prise en charge d’une partie des frais afférents à cette remise en fonction de la chute d’eau de Descartes.

Il est évident que ces recherches d’aide financière nécessiteront des négociations avec les organismes concernés.

La mise en place d’un système de répartition des charges mais aussi éventuellement des ressources ultérieures sera indispensable.

Il faudra bien sûr trouver cette clé de répartition au prorata des intérêts que chacun pourra y trouver.

Je tenais personnellement à faire ces observations car une réponse simple n’est pas suffisante.

J’espère ne pas avoir trop abusé de mon temps de parole et avoir été assez clair quant à ce que je pense et propose.

Je souhaite donc une forte participation au vote

et un OUI massif à ce Référendum.