Après avoir
frappé l’armée, la justice et l’enseignement, la purge lancée depuis le putsch
raté du 15 juillet en Turquie s’est intensifiée et a été étendue aux médias.
Dans son
journal officiel, mercredi 27 juillet, le gouvernement turc a ordonné la
fermeture de trois agences de presse, 16 chaînes de télévision,
45 quotidiens, 15 magazines et 23 stations de radio.
Les médias
sont en première ligne de la vaste purge en cours en Turquie.
Plus de 130
médias ont été fermés par le gouvernement cette semaine et près de
90 mandats d’arrêts ont été émis contre des journalistes, des mesures très
critiquées par les ONG de défense des droits de l’homme.
Ces fermetures organes de presse font suite à des mandats d’arrêt émis contre des journalistes accusés par le gouvernement d’avoir des liens avec le mouvement de Fethullah GÜLEN, adversaire du président islamo-conservateur Recep Tayyip ERDOGAN, accusé d’avoir ourdi le coup d’État depuis les États-Unis, où il s’est exilé.
Le gouvernement cherche clairement à éliminer tout un pan de la critique dans les médias. C’est une véritable chasse aux sorcières à laquelle on assiste depuis la tentative de coup d’État. La chasse aux journalistes s’inscrit dans cette continuité.
C’est une
forme de punition collective qui est à l’œuvre, où les autorités assimilent
critique du gouvernement et médias favorables à GÜLEN aux putschistes.
17 journalistes placés en détention
préventive
Un tribunal
a ordonné samedi 30 juillet le placement en détention préventive de
17 journalistes accusés de liens avec GÜLEN.
Ils sont
poursuivis pour appartenance à un groupe terroriste.
Sur les
21 journalistes qui comparaissaient vendredi, 17 ont été écroués et
4 remis en liberté.
Parmi les reporters mis derrière les barreaux figure NAZLI ILICAK, ancienne députée, licenciée du quotidien pro-gouvernemental Sabah en 2013 après avoir critiqué des ministres empêtrés dans un scandale de corruption.
La purge s’étend au milieu
économique
Vendredi,
trois industriels de premier plan ont été mis en garde à vue dans le cadre des enquêtes
tentaculaires sur les réseaux de GÜLEN.
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