Ce jeudi la traditionnelle interview du 14 Juillet du Président
de la République a pris des airs de bilan pour François HOLLANDE.
Il a
notamment défendu sa politique économique.
Les baisses d’impôts :
Le chef de l’Etat a maintenu que le pays
« va mieux », tout en appelant à la prudence. « Nous
restons fragiles, notamment à cause d’événements extérieurs. Le Brexit, ça ne
dépend pas de nous, pourtant cela a des conséquences ».
Par ailleurs concernant
les baisses d’impôts envisagées pour 2017 il a qu’elles seraient décidées sous réserve que « la
croissance soit supérieure à 1,7 % » en 2017.
Le déficit public :
A propos du
déficit public qu’il avait promis de résorber il a déclaré : « J’ai
fait 46 milliards d’économies, alors que mes prédécesseurs ne l’avaient pas
fait ».
Evoquant les
dépenses rendues nécessaires, entre autres, par les attentats du
13 novembre il a précisé « Qui pourra me reprocher d’avoir pris
mes responsabilités ? »
« Je
vais laisser une situation où il y aura moins de déficit, où il y aura moins
d’impôt pour les ménages et les entreprises. J’aurai permis à notre pays d’être
dans une meilleure situation en 2017 qu’en 2012 », a martelé le Président de la
République.
Le « cas » Macron :
Bien entendu
les journalistes ont posé la question relative aux récentes déclarations d’Emmanuel
MACRON après sa première réunion publique (ce
fut d’ailleurs la première de leur question comme si cela était primordial).
Réunion qui a été largement critiquée au sein du gouvernement.
Nous avons alors
entendu un rappel à la solidarité gouvernementale et à la responsabilité :
Emmanuel MACRON
doit « respecter les règles du gouvernement » que sont « la
solidarité, l’esprit d’équipe, défendre le bilan, être à plein temps dans sa
tâche ». Tel a été le message de François Hollande à son ministre de
l’économie. Le chef de l’État a ajouté : « Respecter ces règles,
c’est rester au gouvernement, ne pas les respecter, c’est ne pas y
rester. » « Chacun est informé maintenant », s’est-il
contenté d’indiquer à propos de suites possibles.
En d’autres
temps Jean-Pierre CHEVÈNEMENT avait considéré « qu’un ministre ça ferme sa gueule ou ça s’en va ». Il avait démissionné
mettant en adéquation ses prises de position personnelles avec sa présence au
sein du gouvernement.
Espérons qu’Emmanuel
MACRON aura le même courage.
Le salaire du coiffeur :
Bien
évidemment la question du coiffeur personnel a aussi été évoquée :
Sans aucun
doute un salaire quasiment aussi important que celui d’un ministre est choquant
pour un Président qui se voulait être un « un
Président normal ». La révélation du Canard enchaîné
arrive à un moment opportun pour la droite, mais pour autant doit-on oublier
que le Président SARKOZY avait une maquilleuse.
François
Hollande a dit « entendre ce que ça peut représenter », tout
en rappelant qu’il avait « fait baisser le budget de l’Élysée »,
ainsi que son salaire (- 30 %).
La Loi Travail :
Le Président
considère que c’est « une loi bonne pour notre pays ». Il a défendu
ce texte fortement contesté dans la rue et par une partie de la majorité
socialiste. « Peut-être qu’il y a eu une mauvaise présentation initiale
de la loi » (1), a-t-il concédé, tout en maintenant qu’il « pensait
que cette loi allait être bonne pour le pays, conforme à valeurs ».
Le chef de l’État a plaidé la responsabilité :
« Pour ne pas être impopulaire, mieux vaut ne rien faire. Ce n’est pas ma
conception de l’action politique », a-t-il affirmé se
targuant d’avoir « fait avancer le pays » sur le plan
de l’emploi avec cette loi.
Après le BREXIT construire une
Europe qui protège :
Respectant
le « choix » des Britanniques de quitter l’Union européenne,
le président de la République a insisté sur la nécessité de construire une
Europe qui « protège » ses frontières, ses salariés et ses
entreprises.
Celle-ci
repose sur un budget qui doit être consolidé, a-t-il rappelé.
Justement à
propos de l’Europe, l’opposition de droite est silencieuse concernant le choix
de l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel BARROSO, de
rejoindre la banque Goldman Sachs.
François
Hollande a jugé ce choix « moralement inacceptable ».
« L’avenir n’est pas dans une France
repliée sur elle-même » :
« Je ne désespère pas de convaincre les
Français que l’avenir n’est pas dans une France rabougrie », a déclaré le chef de l’État. « Ce
qui nous menace, c’est la montée des populismes, mais je ne me laisserai pas
intimider par les menaces », a-t-il conclu, promettant de faire « en
sorte que le pays puisse avoir confiance en lui ».
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