Pour celles
et ceux qui lisent régulièrement le Blog ils se souviennent de l’article mis en
ligne le 29 mars dernier qui faisait état d’une interview de la journaliste
(Sibel EDMONDS) ancien membre du F B I.
Nous écrivions alors :
" Elle nous
explique comment la C I A organise, met en place des gouvernements fantoches puis
les liquide au besoin s’ils ne vont plus dans le sens souhaité par le
gouvernement des U S A.
Cela nous le
savions mais cet aveu d’un ancien membre du F B I est particulièrement
édifiant."
Suite au
récent Coup d’État en Turquie, le Président turc ERDOGAN, qui envisage de
rétablir la peine de mort, met en cause un certain GÜLEN qui vit actuellement
en exil aux États-Unis.
GÜLEN n’est
pas un inconnu des services spéciaux des USA, Sibel EDMONDS nous en dit
plus :
«
En1997, la CIA avait misé sur GÜLEN qui
voulait instaurer la loi Canonique d’Islam (Şeriyat) en Turquie cependant
c’était la raison pour laquelle il était poursuivi dans son pays. La CIA lui
proposa de s’installer en Amérique et, depuis 15 ans, ce dernier habite aux
États-Unis. Il contrôle un réseau financier de 20-25 milliards de dollars.
Personne n’est au courant de la provenance de ces fonds. GÜLEN a édifié en
dehors des États-Unis des écoles, des médersas (écoles coraniques) et d’autres
institutions dans divers pays du monde. Les gouvernements de ces pays les
considérant comme une menace à leurs institutions et leur souveraineté
fermèrent tous les établissements de Gülen.
GÜLEN et la CIA ont créé des réseaux en
Turquie dans les sphères de la police, de la justice, de l’armée et des médias.
C’est grâce à ces mesures qu’ERDOGAN a brillé et a pu être porté au pouvoir.
En réalité, en 1997 sur l’intervention
de la CIA, le parti AKP avait été interdit et ERDOGAN emprisonné.
En 2002, l’armée fit marche arrière et
autorisa ERDOGAN à devenir Premier Ministre.
Alors que s’est-t-il passé entre
1997-2002 ? GÜLEN était déjà aux États-Unis.
ERDOGAN avait gagné en
popularité et affirmait qu’il ne se plierait jamais devant l’imam GÜLEN, le
peuple l’aimait. « L’imam qu’il veuille ou non ne m’empêchera pas de réaliser
d’une façon souveraine tous mes projets », proclamait ERDOGAN.
Quelle était la raison de
cette confiance personnelle ? Son attitude très dure vis-à-vis d’Israël ? Aux
États-Unis, GÜLEN jouissait d’un grand soutien de la part du lobby juif.
La deuxième phase de la bataille
entre ERDOGAN et GÜLEN est relative au soutien du lobby juif. Les attaques d’ERDOGAN
contre ISRAËL n’étaient guère appréciées par GÜLEN. Le glas de la séparation
avait sonné.
Immédiatement après, ce fut
l’affaire de la SYRIE qui surgit. La Turquie et le gouvernement AKP soutenaient
les opposants du régime syrien, qu’ils armaient par l’intermédiaire des
États-Unis.
Jusque-là, tout se déroulait
conformément aux plans pour assurer le renversement d’ASSAD. Un événement
inattendu survint, ce fut l’intervention de la Russie qui obligea les
États-Unis à revoir leur politique extérieure dans cette région.
En Turquie, d’une part le peuple avait
de bons rapports avec la Syrie et Assad, d’autre part la Syrie était un pays
islamique voisin de la Turquie. Avec le retrait des États-Unis, ERDOGAN restait
seul et privé du soutien américain. La CIA et GÜLEN avaient repris leurs
activités en Turquie. ERDOGAN a vite compris que ces manœuvres tournaient
autour de Gezi Park. Il ne faut pas oublier que la manifestation de Gezi Park
avait pris naissance par une action populaire.
La presse occidentale commençait à
traiter ERDOGAN de « dictateur ». Ses rapports avec Al-Qaïda étaient dévoilés.
Mais qu’attendait la CIA de la Turquie ?
Le projet de la CIA était de garder sous
sa coupe le pays, de contrôler sa politique. C’est ainsi qu’ils ont réussi à
conserver ERDOGAN à la tête du gouvernement.
Le plan de la CIA était
d’utiliser la Turquie comme modèle afin d’influencer les autres États musulmans
d’Asie Centrale. ERDOGAN et GÜLEN furent considérés comme les promoteurs de ce
plan d’action de la CIA. La CIA perdait un État fantoche qui échappait à son
contrôle. »
Ainsi
donc il apparaît que derrière ce coup d’état la CIA est aux aguets pour ne pas dire à la manœuvre et, devant
l’échec de l’insurrection qui n’a pas été soutenue par le peuple turc, évite de
trop s’engager.
Vers un rétablissement de la peine de mort ?
ERDOGAN
n’a sans doute pas tort quand il accuse GÜLEN, mais de là à vouloir rétablir la
peine de mort il y a un fossé que les pays démocratiques ne peuvent accepter.
Le ministre français des
Affaires étrangères a évoqué, ce dimanche sur France 3, le putsch manqué en
Turquie. « Ce n'est pas un chèque en blanc au Président ERDOGAN »,
a-t-il prévenu, en référence aux milliers d'arrestations intervenues dans
l'armée et la justice.
De fait des centaines de généraux, juges et
procureurs ont été arrêtés en Turquie pour leur soutien présumé à la tentative
de renversement du régime, dans ce qui a été qualifié de "grand
ménage" par le ministre de la Justice, Bekir BOZDAG, qui a annoncé que
6000 personnes étaient en garde à vue.
Juste après le putsch avorté, les
autorités turques ont révoqué 2745 juges dans le pays. Cinq membres du HSYK (le
conseil supérieur de la magistrature turc) ont également été remerciés.
Pour ce
qui est de l'armée, 2839 militaires ont été arrêtés, a annoncé le premier
ministre turc.
Environ 6000 personnes étaient en garde
à vue dimanche matin a indiqué le ministre de la Justice Bekir BOZDAG, ajoutant
que "le grand ménage continue". « Nous allons continuer
d'éliminer le virus de toutes les institutions étatiques », a déclaré ce
dimanche ERDOGAN. « Hélas ce virus, comme un cancer, s'est propagé à tout
l'État », a-t-il ajouté.
En réaction à ces annonces, certains
pays occidentaux ont appelé la Turquie à ne pas verser dans la purge aveugle.
Le ministre canadien des Affaires étrangères Stéphane DION a enjoint samedi
Ankara de régler "l'après coup d'État" selon les "principes
fondamentaux de la démocratie", en évitant notamment "tout châtiment
collectif", alors que des images de militaires lynchés par la foule
circulent sur les réseaux sociaux.
« Ce n'est pas un chèque en blanc au Président ERDOGAN »
« Il
fallait condamner le coup d'État en Turquie, c'est la moindre des choses »,
a répété Jean-Marc AYRAULT, mais « nous voulons que l'État de droit
fonctionne pleinement. Il ne faut pas de purges. Ceux qui ont porté atteinte à
la démocratie doivent pouvoir être poursuivis dans le cadre de l'État de droit ».
« Il faut faire preuve de
discernement, s'assurer que les personnes traduites en justice puissent avoir
la chance de prouver qu'elles sont innocentes ou faire valoir leur point de vue
selon les règles de justice fondamentales que nous nous efforçons de respecter »,
a-t-il encore rappelé.
Le coup d'État raté en Turquie n'est pas
un "chèque en blanc" au président ERDOGAN pour faire des
"purges",
Cependant selon
Jean-Marc AYRAULT, "des questions se posent" sur "la
fiabilité" de la Turquie dans la lutte contre l'organisation État
islamique.
Ill y a un risque manifeste de voir ERDOGAN, fort d'un soutien populaire extrémiste, renforcer plus encore son pouvoir et sa marche vers une dictature.
Une fois encore c'est le peuple dans son entier qui va payer et en particulier le Peuple Kurde et ses combattants les "peshmergas" qui sont aux avants postes de la lutte contre Daech.
Une fois encore ERDOGAN fera bombarder les lignes de front tenues par les combattants kurdes et
Une fois encore le Monde Occidental fermera les yeux.
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