Les
inquiétudes répétées de la communauté internationale n’y font rien : deux
semaines après le coup d’état raté du 15 juillet qui a fait vaciller le pouvoir
islamo-conservateur du président Recep Tayyip ERDOGAN, la purge s’étend chaque
jour un peu plus en Turquie.
Le président ERDOGAN a appelé
vendredi 29 juillet l’Union européenne et les États-Unis à « se
mêler de leurs affaires », en réponse aux critiques des Occidentaux
concernant la vaste purge. « Certains nous donnent des conseils. Ils se
disent inquiets. Mêlez-vous de vos affaires ! » a déclaré le
Président ERDOGAN, au Palais Présidentiel, à Ankara.
Il a ajouté que, dans un geste de bonne volonté, il
abandonnait des centaines de poursuites en justice lancées contre des personnes
accusées de l’avoir insulté. Un des leaders de l’opposition est notamment
poursuivi pour insulte.
Le chef de la diplomatie allemande Frank Walter STEINMEIER
a dénoncé jeudi une purge qui « dépasse toute mesure ». Il
estime qu’« on ne peut se taire » devant l’ampleur des
arrestations.
L’Union Européenne a mis en garde la Turquie : « gel des négociations d’adhésion du
pays à l’Union si les poursuites contre les putschistes ne se font pas dans le
respect de l’État de Droit. »