Dans une interview au Figaro, le Président Emmanuel
Macron a mis en garde, mercredi, la
Turquie contre toute velléité d’« invasion » de la Syrie.
Ces
propos ont suscité la colère des responsables turcs.
Le ministre turc des affaires étrangères a
vertement protesté contre les propos garde du Président français, affirmant que
la France et d’autres pays n’avaient « pas de leçons à donner »
à la Turquie. « Nous ne sommes pas la France, qui a envahi l’Algérie,
avait-il ajouté. Les pays comme la France, sur ces sujets, n’ont pas de
leçons à nous donner. »
L’armée turque et ses alliés ont lancé, le
20 janvier, l’opération « Rameau d’olivier » visant à déloger de
l’enclave syrienne d’Afrin les Unités de protection du peuple (YPG), accusées
par Ankara d’être la branche en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK), une organisation classée « terroriste » par la Turquie.
Aux yeux des Occidentaux, les YPG ne sont pas un
groupe terroriste. De plus ils se sont révélés être de précieux alliés dans la
lutte contre les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI).
A Afrin, forces turques et djihadistes se côtoient dans les combats.
Cette information a été confirmée aujourd’hui même par un reporter de la
station de radio Europe 1. Dans de telles conditions comment pourrait-on faire
confiance au Gouvernement turc qui emprisonne ses opposants politiques,
pratique des arrestations massives et a laissé seules les forces armées kurdes YPG
face aux djihadistes Tahrir
Al-Cham.
En effet le groupe djihadiste Tahrir Al-Cham (ex-Front
Al-Nosra, émanation d’Al-Qaida) combat les forces kurdes à Afrin, sous l’œil bienveillant de
l’armée turque. Ce
groupe est considéré à juste titre comme une organisation terroriste par la communauté
internationale.
Après
s’être, dans un premier temps, opposé verbalement à l’entrée des soldats turcs en Syrie,
le groupe djihadiste s’y est finalement résigné allant même jusqu’à escorter
leurs convois sur les routes de la province syrienne.
Les images
de soldats d’un État membre de l’OTAN circulant accompagnés par des djihadistes
avaient alors révélé la nature ambiguë des relations entre ce groupe et Ankara.
Une
ambiguïté que les combats entre Tahrir Al-Cham et les forces kurdes, contre qui
la Turquie est désormais en guerre ouverte, ne vont pas dissiper.
Après
avoir organisé le génocide des Arméniens au siècle dernier le Gouvernement
actuel de la Turquie planifie la destruction du Peuple Kurde dans la quasi
indifférence des gouvernements occidentaux.
Je lis toujours avec intérêt votre Blog mais mon éloignement ne m’offre pas toujours la possibilité d’intervenir et répondre à vos rubriques. J’ai noté que vous étiez un fervent défenseur de la cause des Kurdes.
RépondreSupprimerMoi aussi, mais mes responsabilités m’obligent bien souvent à ne pas m’exprimer.
Toutefois je suis surpris que dans vos derniers messages vous n’indiquez pas que la Russie de Poutine est étrangement silencieuse, pour ne pas dire complice de l’offensive de la Turquie. C’est étonnant. Pourquoi ce silence ?
Gilbert LATAPIE
La géopolitique fait qu’en effet je constate comme vous la neutralité de la Fédération de Russie. Il me semble que cela tient au fait que M. Poutine observe dans cette situation de guerre une certaine retenue.
SupprimerLes forces kurdes alliées de la coalition occidentale devraient en tout premier lieu recevoir le soutien de la dite coalition ce n’est le cas.
La Russie de ce fait reste en observateur attentif mais ne s’engage pas. D’ailleurs si elle s’engageait dans ce « conflit dans le conflit » nul doute que les occidentaux l’accuseraient d’ingérence.
Je regrette cette retenue de la part de la Russie mais je peux la comprendre sans pour autant l’approuver.
Serge Petit
La géopolitique fait qu’en effet je constate comme vous la neutralité de la Fédération de Russie. Il me semble que cela tient au fait que M. Poutine observe dans cette situation de guerre une certaine retenue.
SupprimerLes forces kurdes alliées de la coalition occidentale devraient en tout premier lieu recevoir le soutien de la dite coalition ce n’est le cas. La Russie de ce fait reste en observateur attentif mais ne s’engage pas. D’ailleurs si elle s’engageait dans ce « conflit dans le conflit » nul doute que les occidentaux l’accuseraient d’ingérence.
Je regrette cette retenue de la part de la Russie mais je peux la comprendre sans pour autant l’approuver.
Serge Petit