Lundi soir 23 janvier 2017 « France 3 » diffusait
une émission intitulée « Le monde
sous les bombes de Guernica à Hiroshima ».
J’ai visionné cette émission effrayante et instructive.
En 1937 à Guernica Hitler avait, si l’on peut dire, inauguré une nouvelle stratégie guerrière :
les bombardements des populations civiles. Le but poursuivi était de terroriser
les habitants des villes bombardées et par-delà l’ensemble des populations.
Rappelons que Guernica était une petite ville sans aucun
intérêt militaire mais choisir le jour du marché pour bombarder reflétait bien
la volonté délibérée de tuer et de terroriser.
Cette stratégie s’est rapidement révélée inefficace. Certes
les massacres de populations civiles étaient horribles mais les résultats
escomptés n’ont pas été atteints. En effet peu à peu les populations par une
sorte de fatalisme ont intégré ce nouveau type de conflit.
Personnellement, ...
...pour avoir vécu les bombardements de la dernière
guerre, j’en garde un souvenir terrible mais j’ai pu constater de visu que les gens avaient, par la
force des choses, assimilé cette situation.
Ainsi donc ces bombardements n’ont pas démoralisé les
populations civiles bien au contraire.
Les bombardements alliés (Grande Bretagne et États-Unis pour
ce qui concerne notre pays) n’ont pas véritablement mis à genoux les nazis ;
et malgré la propagande du Régime de Vichy les populations n’ont pas condamné
ces bombardements même si elles en étaient bien souvent les victimes
innocentes.
A quoi donc persévérer dans ce type d’actions inhumaines ?
La réponse est difficile mais elle me semble être liée à une
volonté de démonstration de la force brutale d’un État face à son adversaire.
Tous les belligérants le savent et malgré tout ils
continuent à bombarder aujourd’hui encore en Syrie, au Yémen ou en Afrique ;
Tous les militaires
le savent :
une
guerre ne se gagne pas dans les airs, même
si cela est important.
Les conflits se gagnent au sol.
Presque à la fin de l’émission a été analysée et décortiquée
la nécessité ou pas de l’emploi de la bombe atomique à Hiroshima puis à
Nagasaki.
Pour la première fois les U S A ont reconnu que le
bombardement nucléaire n’était pas indispensable, que l’Empereur du Japon avait
déjà commencé à négocier sa reddition ;
mais les U S A avait besoin de faire la
démonstration de leur avance en matière nucléaire.et surtout de faire croire au
Monde entier que ces 2 bombardements avaient accéléré la signature de la fin du
conflit avec le Japon.
En réalité Eisenhower savait qu’en Mandchourie les troupes
de Staline menaient une offensive victorieuse contre les troupes japonaises et que cela provoquerait
la reddition du Japon.
Aux yeux des U S A il n’était pas possible de laisser à l’URSS
le « bénéfice » de cette victoire sur le Japon.
Comme quoi l’on fait peu de cas de l’Humain quand il s’agit
de montrer ses forces pour impressionner son allié mais futur adversaire dans le
conflit dit « de la guerre froide »
qui allait peu à peu se mettre en place.
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