L'agrandissement envisagé est intéressant et utile si l’on trouve
des praticiens disposés à venir s’installer en milieu rural et y vivre.
Accueillir dans de bonnes conditions le personnel de santé
et donc leur faciliter le travail c’est bien. Avec ce type de structures les
patients sont également reçus dans de bonnes conditions, et c’est l’idéal.
Mais cela permettra-t-il
d’avoir une permanence des soins
les week-end et jours fériés ?
Personnellement je trouve anormal que les gardes médicales des week-end et jours fériés ne
soient plus assurées localement et se déplacer à Loches ou Châtellerault ce
n’est pas l’idéal, vous en conviendrez.
Les patients s’en plaignent et ils ont raison.
Les efforts faits par l’État et les Collectivités locales
pour des infrastructures modernes sont méritoires mais de mon point de vue ces
efforts doivent s’accompagner d’un effort réciproque de la part du personnel de
santé qui en bénéficie.
Pendant presque 40 années j’ai exercé la médecine en milieu
rural et à l'époque avec mes confrères nous assurions la permanence des soins les week-end
et jours fériés.
Aujourd’hui il en est tout autrement.
En effet à l’époque les « urgences » étaient prises en
charge localement sans avoir à faire se déplacer à plusieurs kilomètres les
patients.
Et bien souvent ces urgences pouvaient être traitées au Cabinet
évitant ainsi d’encombrer les Services d’Urgences des Hôpitaux par ce qu’il est
convenu d’appeler la « bobologie »
(je veux dire les petits soins ou maladies qui sont traitées sur place les
autres jours de la semaine).
Je terminerai en affirmant que le problème de la
désertification médicale ne sera pas résolu par la seule question immobilière.
La formation d’un praticien de santé est réalisée – rappelons-le – aux frais de l’État.
Dans d’autres professions il y a des obligations en retour
(ce fut le cas par exemple en ce qui concerne les enseignants), dans d’autres
pays il y a des obligations d’installation là où le déficit en permanence de
soins existe (par exemple dans le grand nord du Canada).
Enfin certaines
professions paramédicales sont soumises à un agrément pour leur installation
(pharmaciens, kinésithérapeutes, …).
Dans d’autres professions comme les notaires, huissiers,
taxis il existe également des obligations d’agrément. Alors pourquoi les
médecins en seraient-ils dispensés ?
Ce sont là des pistes à explorer si l’on ne veut pas voir
s’accentuer encore plus l’exode rural.
J’ajoute que j’ai suivi avec attention les débats des
primaires de la droite et de la gauche.
Dans le domaine de la Santé Publique j’ai trouvé des motifs d'inquiétudes dans les propositions de François FILLON.
Mais j’ai noté des idées neuves, des espoirs et des
pistes de réflexion dans les propositions et analyses de Manuel VALLS et de Benoît
HAMON, comme vous pourrez le lire dans un autre article de ce Blog intitulé :
La
désertification médicale qui reprend pour l’essentiel un article du
journal « Le Monde ».
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