En quelques semaines le monde
artistique français vient de perdre trois de ses plus éminents représentants.
Il me parait indispensable de
leur rendre un hommage mérité.
Michel
PICCOLI
Artiste
hors du commun, homme engagé tout au long de sa vie Michel
Piccoli s’est éteint à l’âge de 94 ans le
12 mai 2020
Fils d’Henri PICCOLI, un
violoniste d’origine Suisse, et de Marcelle Expert-Bezançon, une pianiste
française, Michel Piccoli, né à Paris le 27 décembre 1925, a baigné
toute sa jeunesse dans un milieu artistique.
La seconde guerre mondiale
modère ses rêves artistiques. Au cours de cette période chaotique, il parcourt
trois cents kilomètres à vélo pour rejoindre la Corrèze, où sa famille a des
amis. Il y croise des juifs réfugiés, entend les discours de Hitler à la radio
et son sentiment d’indignation croît. Il ne le quittera jamais, tout au long d’une
vie d’engagement politique, où il n’a de cesse de s’opposer aux extrêmes, en
particulier au Front national.
Son engagement politique et
citoyen n’a jamais fléchi. Pour lui, le cinéma servait à rendre compte des
désordres et des délires de notre société. Sinon, il n’avait guère d’intérêt.
Jean-Loup
DABADIE
L’académicien Jean-Loup DABADIE est mort dimanche
24 mai.
Né le 27 septembre 1938 à
Paris, Jean-Loup DABADIE avait débuté comme écrivain et journaliste, avant de
devenir auteur de sketches à grand succès, puis un immense parolier et un
scénariste remarqué pour ses textes empreints de tendresse et de nostalgie.
Jean-Loup DABADIE a écrit de
très nombreuses chansons pour plusieurs générations d'interprètes : Serge
Reggiani, Yves Montand, Michel Polnareff ("Tous les bateaux, tous les
oiseaux") ou encore Julien Clerc ("Ma préférence").
Artiste
complet, il avait réussi dans tous les arts : le sketch avec Guy
Bedos ; la chanson avec Polnareff et Julien Clerc ; et également le
cinéma en tant que scénariste et adaptateur
Scénariste et parolier
Jean-Loup DABADIE était membre de l'Académie française.
Guy
BEDOS
Guy Bedos est décédé à l’âge
de 85 ans, ce jeudi 28 mai.
« La vie est une
comédie italienne : tu ris, tu pleures, tu vis, tu meurs (…) En piste les
artistes, c'est notre rôle d'être drôle », avait conclu Guy
BEDOS avant de quitter la scène difficilement.
Guy BEDOS, né
le
Auteur de sketchs
politiques, comme « Vacances à Marrakech » cela lui a valu quelque
incompréhension : « J’ai été
obligé de donner le mode d’emploi parce que certains le prenaient au premier
degré. Comme je le
dis souvent, l’humour est une langue étrangère et, pour certains, il faudrait
ajouter des sous-titres. ».
Politiquement
comment se définissait-il
« Déjà, je ne suis pas de droite. J’en viens, de
la droite, moi qui suis le fruit de parents racistes et antisémites. Je pense
être d’une gauche qui n’existe pas, cela dit je n’élimine pas l’extrême gauche
d’aujourd’hui. Ma grande sœur de cœur, Simone Signoret, a été un peu longue à
écrire « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était ». Et je ne parle
pas de Montand ! Je dis cela seulement pour rappeler que nous étions nombreux à
connaître l’existence du goulag.
Je suis du
côté de la liberté, de la mienne et de celle des autres, pour le respect de
l’autre et pour l’autodiscipline, pas la discipline.
Qu’elle était sa définition de l’humour ?
« La seule définition de l'humour
que j'accepte, car vouloir définir l'humour c'est prendre le risque d'en
manquer, c'est de dire que l'humour et la politesse du désespoir. C'est très
noir comme énoncé ».
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