Le
Président récemment élu du Brésil Jair BOLSONARO, âgé de 63 ans est né
dans une petite ville de l’État de Sao Paulo.
Fils de descendants d’immigrés italiens
il entame sa carrière dans les forces armées avant d’embrasser une carrière
politique au Parti progressiste (PP, droite) puis au Parti Social-Libéral (PSL).
Militaire de réserve, tantôt grossier, tantôt raciste et homophobe il incarne
le candidat « antisystème » qui a su capter le ras-le-bol (« saco
cheiio »).
Admirateur de la droite il ne cache pas sa sympathie pour la
dictature militaire qui a gouverné le Brésil voici quelques années.
Ce nostalgique du régime
militaire, raciste, paranoïaque, homophobe et misogyne vient donc d’être élu
président du Brésil avec 55 % des voix face à son adversaire de gauche,
Fernando HADDAD, et il prendra ses fonctions le 1er janvier2019.
Candidat de la droite
extrême Jair BOLSONARO
est aussi le candidat des réseaux sociaux. Admirateur du Président des U S
A il haït la gauche et en particulier le
Parti des Travailleurs.
A
l’issue d’une campagne très agressive, il tente aujourd’hui de faire oublier
ses invectives envers la Cour suprême, ses opposants ou le Congrès. Il a promis
de respecter les règles du jeu démocratique. « Je
fais de vous les témoins que ce gouvernement sera un défenseur de la
Constitution, de la démocratie et des libertés. (…) Ce n’est pas la parole vaine d’un homme.
C’est un engagement envers Dieu ».
Respectera-t-il
les engagements proclamés au lendemain de son élection ?
Il est permis de s’interroger.
Dans son bureau les murs sont tapissés des portraits de ceux qu’il considère
comme les « héros de la patrie » : Les généraux au pouvoir
pendant la dictature militaire au Brésil, de 1964 à 1985.
Le poulain de LULA – l’ancien Président actuellement incarcéré
pour corruption (sans que l’on soit
certain à 100% de sa culpabilité) – Fernando HADDAD est critiqué
pour s’être
éloigné des classes les plus pauvres.
Fils d’immigrés libanais Fernando HADDAD est considéré par les analystes comme un
social-démocrate. Universitaire, traducteur de Karl Marx, diplômé en droit,
philosophie et économie, professeur de sciences politiques à l’université de
Sao Paulo cet homme de 55 ans appartient à l’aile modérée du Parti des Travailleurs.
Il se refuse à qualifier le Venezuela de MADURO de démocratie.
Malgré tout ses
adversaires le considèrent comme communiste.
A 42 ans, ministre de
l’éducation lors du premier mandat de Lula en 2005, il est à la tête de
l’un des ministères les plus en vue du
gouvernement. Il a contribué à mettre en place des universités dans les régions
les plus reculées du pays.
J’ai des Ami(e)s brésiliens qui sont catastrophés par les résultats de l’élection présidentielle dans leur pays.
RépondreSupprimerCertains envisagent même de demander leur naturalisation tant ils sont inquiets du régime politique qui se profile.
Le discours raciste, homophobe et misogyne du nouveau Président n’est pas de nature à les rassurer. Sa déclaration visant à libéraliser l’achat et le port d’armes (dont on peut mesurer la dangerosité aux USA) dans un pays où l’on compte 50 000 morts par armes à feu en 2017 soulève l’inquiétude.
Les déclarations de BOLSONARO à l’encontre des minorités leur font craindre des bavures policières.
De plus ses déclarations nostalgiques sur la période de la dictature militaire entre 1964 et 1985 renforcent leurs inquiétudes.
Concernant les problèmes du réchauffement climatique sa volonté affichée de s’aligner sur les positions de TRUMP pose problème en particulier en ce qui concerne la forêt amazonienne poumon de notre planète.
L’avenir du Brésil semble sombre.
Régis Martinaud@gmail.com