dimanche 10 novembre 2024

Pogrom antisémite à Amsterdam

 

A l’évidence les violences contre les supporters du Club israélien sont de nature antisémite et rappellent les pires moments de l’Histoire de l’Humanité.

Sans aucun doute ces violences doivent être condamnées. Il s’agissait là d’un véritable « pogrom antisémite ».

La montée de cette haine est inacceptable.

Pour autant ces scènes de lynchages font suite à des attitudes pour le moins condamnables de la part des supporters de l’équipe « Maccabi » de Tel Aviv à l’égard de Palestiniens. L’arrachage de drapeaux ou de banderoles en faveur de la Liberté pour la Palestine et de la Paix n’est pas plus acceptable.

En effet mercredi soir, la veille du match, des incidents avaient eu lieu dans certains quartiers, des supporters du « Maccabi » avaient arraché un drapeau palestinien d’une façade du centre-ville et brûlé un autre drapeau et même brulé un taxi. Ils avaient aussi proféré des slogans anti palestiniens.

Par ailleurs M. Bezabel SMOTRICH ministre des finances du gouvernement de Benyamin NETANYAHOU, hostile au cessez-le-feu dans la guerre Israël-Hamas et défenseur de la colonisation illégale de la Cisjordanie occupée ne doit pas être accueilli à Paris.

Le journal israélien Haaretz le qualifie de « criminel de guerre ».

Dans une tribune du « Monde » des personnalités de culture ou de confession juives dénoncent sa venue.

Bezabel SMOTRICH, lui-même colon en Cisjordanie occupée, est celui qui, en 2017 déjà, indiquait trois options possibles pour les Palestiniens : 

    - vivre sans droits sous occupation, 

    - quitter leur terre, ou 

    - se révolter et être éliminés

Déjà invité à Paris en mars 2023 par la même organisation « Israël Is Forever », pour rendre hommage au fondateur de l’organisation, Jacques Kupfer [1946-2021], ancien militant du Betar, qui fustigeait les accords d’Oslo et, après l’assassinat par un extrémiste juif israélien du premier ministre Yitzhak Rabin en 1995, qualifiait ce dernier de « traître ».

L’intolérance de part et d’autre nuit gravement aux souhaits d’une majorité de citoyens qui espèrent la fin des conflits à Gaza, en Cisjordanie, au Liban sans oublier l’Ukraine.

mercredi 18 septembre 2024

« Qui perd gagne »

 

A l’évidence le Président MACRON aime jouer à « Qui perd gagne »

Il nomme Premier Ministre le représentant d’un parti ultra-minoritaire (42 députés) à l’Assemblée Nationale

Ce nouveau 1er ministre Michel BARNIER est toujours à la recherche de l’éventuel futur Gouvernement.

Mais aujourd’hui l’augmentation des impôts semble être à l’ordre du jour malgré les réticences de certains potentiels futurs ministres.

Compte tenu de l’état des finances publiques dans lequel nous a laissé le sortant Bruno LEMAIRE (ministre de l’Économie et des Finances), force est de constater que l’héritage Macron/Lemaire est du genre catastrophe.

D’accusé Bruno LEMAIRE se fait accusateur.

Lequel Bruno LEMAIRE qui, pour se dédouaner, ne manque pas de souffle, accuse les Collectivités Locales d’être responsables de cette dérive financière qui obère l’avenir de notre Pays.

Soyons clairs en aucun cas les Collectivités Locales ne peuvent être accusées de creuser un déficit puisqu’elles sont dans l’obligation chaque année de voter leur budget en équilibre. Ce qui n’est pas une obligation pour l’État.

De plus investir pour les Collectivités Locales permet une augmentation de la TVA qui profite pour partie à elles-mêmes et stimule la vie locale (rentrées financières et activités économiques).

Personne n’est dupe. Si l’on en croit le journal « Le Parisien » Michel BARNIER lui-même est très critique concernant les allégations de Bruno LEMAIRE.

Par ailleurs pour l’économiste Jean PISANI-FERRY professeur à Sciences Po « On peut demander qu’il y ait un effort sur les prélèvements des plus aisés », a-t-il déclaré, lundi 16 septembre dernier sur France 5, en évoquant une question « d’équité » en ces temps difficiles.

 

Un film à ne pas manquer : "Ni chaines ni maîtres"

 

Nous reproduisons ci-dessous un article de Valentin ETANCELIN présentant :

Le film « Ni chaînes ni maîtres » raconte l’esclavage comme rarement cela a été fait par le cinéma français

Le film de Simon MONTAÏROU met en lumière l’histoire encore peu mise en scène des marrons, ces esclaves qui se sont rebellés contre l’ordre colonial. 

 

Loin du registre comique de Case départ ou du drame conventionnel de Bernard Giraudeau Les Captices d’un fleuve, Ni chaînes ni maîtres fait le pont avec les œuvres reconnues, mais plus confidentielles de certains réalisateurs français ayant eux aussi travaillé sur l’esclavage, comme le documentariste Med Hondo (Les Bicots-nègres, vos voisins), Guy DESLAURIERS (Passage du milieu) ou la cinéaste Euzhan PALCY (Rue Cases-Nègres).

 

Il se distingue par son prisme, celui de la résistance des esclaves contre la domination à travers les yeux des « marrons », terme servant à désigner celles et ceux qui, esclavagisés, ont opté pour la rébellion par la fuite.

 

En confrontant le passé, Simon MONTAÏROU entend mieux raconter le présent. Si les cadavres des marrons échoués sur une plage après avoir tenté de prendre le large font écho à ces hommes ou ces femmes mortes en voulant rejoindre par la mer l’Italie ou la Grèce, le cinéaste voit aussi dans ses héros le refus de se soumettre à l’oppression, sentiment « éminemment actuel ».

 

Il veut introduire le terme de « marronnage » dans le débat public. « On peut marronner d’une oppression liée à son genre, à son identité, à ses origines familiales ou sociales, à sa différence quelle qu’elle soit, estime le réalisateur. Il s’agit de dire non. »

Par Valentin ETANCELIN