jeudi 13 octobre 2022

"Omar m'a tuer": la requête en révision d'Omar Raddad à nouveau rejetée

 C’est assurément un scandale judiciaire auquel nous assistons.

Vous trouverez ci-dessous un texte argumenté de BFM-TV

 

La chambre de l'instruction de la Cour de révision a rejeté une nouvelle fois la demande en révision du procès d'Omar RADDAD, condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa patronne Ghislaine Marchal.

"La décision rendue par la commission d’instruction ne porte pas sur la culpabilité ou l’innocence de la personne condamnée: elle se limite à déterminer si les éléments nouveaux peuvent permettre à la Cour de révision et de réexamen de remplir son office", rappelle la Cour de révision dans un communiqué.

"À cet effet, la commission d’instruction doit s’assurer que les éléments nouveaux qui lui sont soumis sont réels, sérieux et qu’ils ont un rapport avec le crime ou le délit dont il est question", précise-t-elle encore.

"Cette affaire devient l’une des plus grandes erreurs du 21e siècle", a réagi avec virulence Me Sylvie NOACHOVITCH, l'avocate d'Omar RADDAD, se disant "scandalisée" par cette décision de justice.

 "Éléments nouveaux"

En décembre dernier, la défense d'Omar RADDAD, condamné il y a 28 ans pour le meurtre, qu'il a toujours nié, d'une riche veuve Ghislaine Marchal, avait pourtant obtenu la réouverture du dossier. En mai puis en septembre dernier, elle a présenté à la chambre de l'instruction de la Cour de révision des "éléments nouveaux" nécessitant, selon elle, un supplément d'informations en vue d'une éventuelle révision du procès du jardinier, si ces derniers avaient été transmis à la cour de révision.

 

Ces éléments provenaient d'une "enquête secrète" de la gendarmerie entre 2002 et 2004, après les confidences d'une informatrice sur un possible mobile crapuleux du meurtre de Ghislaine Marchal à son domicile à Mougins dans les Alpes-Maritimes. Ces investigations avaient été révélées dans un livre paru en mars, "Ministère de l'injustice" de Jean-Michel DECUGIS, Pauline GUENA et Marc LEPLONGEON.

 

Lors d'une dernière audience à huis clos, le 15 septembre, Me Sylvie NOACHOVITCH a demandé les auditions de gendarmes ayant participé à cette enquête. Cette demande de supplément d'informations se base aussi sur les progrès de la science. L'avocate a également plaidé en faveur de la désignation d'un laboratoire spécialisé en recherche en parentèle pour déterminer l'appartenance de certains ADN.

On parle là de quatre ADN découverts sur des pièces à conviction et qui ne correspondent pas à celui d'Omar RADDAD. L'un de ces ADN masculins apparaît notamment à 35 reprises sur les deux portes où a été inscrit, en lettres de sang, l'inscription "OMAR M'A TUER". Il a également été retrouvé entre les doigts de Ghislaine Marchal. La justice a longtemps considéré qu'il pouvait s'agir d'empreintes déposées par un gendarme. Dans des notes de 2019 et 2020, un expert en génétique a toutefois conclu en faveur de l'hypothèse d'un dépôt de ces empreintes au moment des faits et non d'une "pollution" ultérieure.

d’après BFM-TV

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