Depuis samedi 20 janvier 2018 le Président de la
Turquie vient de lancer une offensive contre le Peuple Kurde et plus
particulièrement contre les Unités de protection du peuple (YPG) dans le
nord de la Syrie.
La Turquie considère les YPG (Unités de protections
du peuple) comme une
organisation terroriste alors que les YPG mènent au côté des troupes « alliées »
des actions de lutte contre les djihadiste de DAECH.
Les Kurdes ont joué un rôle majeur dans l'éviction des
djihadistes de tous leurs principaux fiefs de Syrie.
Cette
offensive, baptisée opération "Rameau d'olivier", risque de tendre
davantage les rapports entre Ankara et Washington : les Etats-Unis soutiennent
en effet une coalition arabo-kurde, dont font partie les YPG, pour combattre le
groupe Etat islamique.
L'armée turque déclare vouloir frapper à la fois les
YPG et DAECH.
Mais les djihadistes de
DAECH n'ont pas de positions connues dans cette région.
En réalité le Président turc ERDOGAN veut par
tous les moyens limiter l’influence kurde aux frontières de la Turquie. De fait
les kurdes de Syrie ont installé dans cette région une administration autonome.
Le président syrien Bachar al-Assad a condamné
l'opération menée par la Turquie dans cette région contrôlée par les Kurdes dans le nord
du pays en guerre, considérant qu'Ankara soutenait ainsi des groupes
extrémistes.
De ce fait la Syrie affirme son intention d’abattre
tout appareil militaire turc qui violerait son espace aérien.
Pour le
gouvernement syrien c’est la « démonstration que la politique de la
Turquie est pour l’essentiel fondée sur le soutien au terrorisme et aux organisations terroristes,
quelles qu'elles soient. »
C’est là
une allusion à peine voilée au fait que la Turquie a soutenu les djihadistes et
les combattants en rébellion contre le régime en place en Syrie.
A l’évidence il s’agit bien là de la part de la
Turquie d’une invasion de la Syrie.
La ministre des Armées Florence PARLY a appelé ce
dimanche 21 janvier la Turquie à cesser ses opérations contre les Kurdes
syriens, estimant que cela ne pouvait que nuire au combat contre le groupe DAECH.
Elle considère à juste titre que cette attaque pourrait
« détourner les forces combattantes kurdes, qui sont au côté et très
engagées au sein de la coalition à laquelle la France appartient, du combat primordial
contre le terrorisme ».
Le Ministre des Affaires Étrangères français Jean-Yves
LE DRIAN a demandé la
convocation du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Les USA semblent, pour une
fois, vouloir tempérer les ardeurs guerrières de leur allié turc, considérant « qu’existe
un risque d’escalade de la violence dans la région.»
Observateur prudent Moscou appelle à la « retenue ».
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