dimanche 28 mai 2023

Décès d’Odette NILES, résistante communiste et « fiancée » de Guy MOQUET

 

Dernière survivante du camp de Choisel, la résistante communiste Odette NILES, et est décédée à 100 ans dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 mai 2023.

Elle est arrêtée par la police française le 13 août 1941 en se rendant à une manifestation, transférée au camp de Choisel à Châteaubriant (Loire-Atlantique), elle y fait la rencontre de Guy Môquet, « Ã  la barrière », limite entre le camp des hommes et celui des femmes, et lui promet un « baiser ». Mais Guy Môquet est fusillé le lendemain, le 22 octobre 1941, et son ultime message est pour Odette : « Je vais mourir (...) sans avoir eu ce que tu m’avais promis », ce baiser. Elle fut surnommée depuis la « fiancée » de Guy Môquet.

Odette Nilès, en janvier 2023. (ALAIN JOCARD / AFP)

En ce jour anniversaire de la création du Conseil National de Résistance le Président Emmanuel Macron lui a rendu hommage « Odette Nilès représentait un siècle d’engagement et de liberté. Nous continuerons à porter son Å“uvre de mémoire »,  

Le secrétaire national du Parti Communiste Fabien Roussel a, dans un communiqué, salué cette militante : « Nous perdons une amie et une camarade que nous chérissions. La France perd une grande figure de la Résistance ».

3 commentaires:

  1. Je consulte de temps à autre votre Blog et j’y trouve matière à réflexion. J’ai personnellement apprécié votre texte relatif à « l’absence du drapeau soviétique » lors des cérémonies du 8 mai dernier. Votre information concernant le décès de Mme Odette NILES me fait réagir.
    Professeur d’Histoire –Géographie j’ai retrouvé un texte ancien publié dans Le Monde le 23 juin 2007 (*) de collègues Jean-Marc BERLIERE (Université de Bourgogne) et de Sylvain BOULOUQUE (doctorant Université de Reims) lesquels remettaient en cause l’engagement des communistes dans la lutte contre les nazis : « Le PCF a utilisé la légende du jeune communiste (Guy Môquet) pour mieux faire oublier son attitude en 1940, aux antipodes de la Résistance » et dont la conclusion était : « Avec le sang des otages, le Parti communiste lavait une des périodes les plus troubles et ambiguës de son histoire en même temps qu'il dressait un obstacle moral à toute critique de son attitude. Si les mythes sont aussi importants que la réalité, l'histoire existe pour rappeler cette réalité, aussi tragique ou décevante soit-elle... ».
    La réalité ce n’est pas de réécrire l’Histoire mais de la décrire.
    Sur le point précis de l’engagement des communistes dans la lutte contre les nazis, il me semble utile de remettre en mémoire le fait que c’est le 17 juin 1940 que Charles TILLON membre du P.C. avait lancé depuis Bordeaux un Appel à la résistance. Comme chacun le sait le 17 juin est antérieur au 18 juin 1940 date de l’Appel depuis Londres du Général de GAULLE. Cela n’enlève rien à la valeur d’engagement de ces 2 Appels. Certes si l’un est plus connu que l’autre tous les 2 méritent le même droit à la reconnaissance historique.
    Je voudrais rappeler aussi que la signature du Pacte germano-soviétique date du 23 août 1939 et qu’il est bien postérieur aux fameux Accords de Munich qui eux datent du 30 septembre 1938. Pour le premier Staline était représenté par son ministre des Affaires étrangères, tandis-que pour le second Hitler et Mussolini étaient physiquement présents avec le Ministre français Daladier et le représentant de la Grande Bretagne Chamberlain. Un symbole ?
    (*) Guy Môquet : le mythe et l'histoire.

    Latapie.gilbert@gmail.com

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    1. Je vous remercie de vos informations et précisions.
      Ayant eu le plaisir et l’honneur d’accueillir Charles TILLON à Descartes nous avions ensemble évoqué l’Appel de Bordeaux du 17 juin 1940. A cette date en 1940 Charles TILLON était député membre du groupe ouvrier et paysan français. Il est déchu de son mandat, le 21 janvier 1940 et condamné par contumace le 3 avril 1940 par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 5000 francs d’amende et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques pour appartenance à un groupe parlementaire succédant au groupe communiste et propagation des « mots d'ordre de la IIIe Internationale Communiste ».
      Ayant entendu à la radio le discours de Pétain demandant de cesser le combat Charles TILLON rédige à Bordeaux le 17 juin 1940 un tract qu'il signe au nom du Parti communiste.
      C’est un véritable Appel à la résistance au nazisme et à la lutte contre l’occupant.
      Par ailleurs et pour être plus précis au regard de l’Histoire : les Accords de Munich – auxquels vous faites références – ont laissé le 3ème Reich annexer la région des Sudètes en Tchécoslovaquie, peuplée d'importantes minorités allemandes. Daladier avait déclaré à l’époque « malgré ce que certains baptisent de déshonneur cela nous évitera la guerre ».
      En réalité la France a eu le déshonneur et la guerre.
      A l’époque Staline proposa d'envoyer des troupes aider la Tchécoslovaquie mais la Pologne du colonel Beck et la Roumanie du roi Carol II refusèrent de laisser passer l'Armée rouge. Ces 2 dirigeants craignant que les revendications soviétiques sur leurs territoires orientaux, dont l'annexion fut consacrée en 1920 par les traités de Riga et Paris, ne se transforment en occupation.
      Nous sommes en septembre 1938 et le Pacte germano-soviétique date de 1939.
      A l’évidence la France et la Grande Bretagne avaient déjà cédée aux exigences d’Hitler. Que pouvez faire d’autre l’URSS ? Si non de temporiser et de s’équiper militairement pour un affrontement que tout le monde prédisait.
      Faire l’impasse historique sur ces évènements c’est falsifier l’Histoire.

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  2. Je vous remercie de vos informations et précisions.
    Ayant eu le plaisir et l’honneur d’accueillir Charles TILLON à Descartes nous avions ensemble évoqué l’Appel de Bordeaux du 17 juin 1940. A cette date en 1940 Charles TILLON était député membre du groupe ouvrier et paysan français. Il est déchu de son mandat, le 21 janvier 1940 et condamné par contumace le 3 avril 1940 par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 5000 francs d’amende et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques pour appartenance à un groupe parlementaire succédant au groupe communiste et propagation des « mots d'ordre de la IIIe Internationale Communiste ».
    Ayant entendu à la radio le discours de Pétain demandant de cesser le combat Charles TILLON rédige à Bordeaux le 17 juin 1940 un tract qu'il signe au nom du Parti communiste.
    C’est un véritable Appel à la résistance au nazisme et à la lutte contre l’occupant.
    Par ailleurs et pour être plus précis au regard de l’Histoire : les Accords de Munich – auxquels vous faites références – ont laissé le 3ème Reich annexer la région des Sudètes en Tchécoslovaquie, peuplée d'importantes minorités allemandes. Daladier avait déclaré à l’époque « malgré ce que certains baptisent de déshonneur cela nous évitera la guerre ».
    En réalité la France a eu le déshonneur et la guerre.
    A l’époque Staline proposa d'envoyer des troupes aider la Tchécoslovaquie mais la Pologne du colonel Beck et la Roumanie du roi Carol II refusèrent de laisser passer l'Armée rouge. Ces 2 dirigeants craignant que les revendications soviétiques sur leurs territoires orientaux, dont l'annexion fut consacrée en 1920 par les traités de Riga et Paris, ne se transforment en occupation.
    Nous sommes en septembre 1938 et le Pacte germano-soviétique date de 1939.
    A l’évidence la France et la Grande Bretagne avaient déjà cédée aux exigences d’Hitler.

    Que pouvez faire d’autre l’URSS ?

    Si non de temporiser et de s’équiper militairement pour un affrontement que tout le monde prédisait.

    Faire l’impasse historique sur ces évènements c’est falsifier l’Histoire.

    Sergespetit@aol.com

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