Le 19 septembre 2019 le Parlement Européen a adopté une
résolution sur « L’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de
l’Europe ».
Une fois encore nous assistons à une falsification odieuse
de l’Histoire récente de la Seconde guerre mondiale. Cela vient en complément
des émissions scandaleuses diffusées récemment ou en cours même de diffusion
sur les chaines de télévision.
Depuis presque 15 jours l’on nous rebat les oreilles sur « la
chute du Mur de Berlin » oubliant qu’actuellement d’autres murs ne sont
pas tombés (par exemple à Chypre où la
ville de Nicosie est toujours coupée en 2) mais au contraire d’autres se
construisent ici et là dans le monde (en
Israël et aux USA). A l’évidence l’on assiste à une mise en condition
psychologique contre la Russie.
Je me félicite de « la chute du Mur de
Berlin » mais je serais ravi si tous ces autres murs tombaient à leur
tour.
Une fois encore l’on vient nous parler du Pacte
germano-soviétique en omettant volontairement dans donner ni les raisons, ni
les conditions.
La
résolution affirme que :
la signature le 23 août 1939 du pacte de non-agression entre Molotov (URSS)
et Ribbentrop (Allemagne) a ouvert la voie au déclenchement de la
Seconde guerre mondiale.
Ce qui
est non seulement une absurdité mais une volonté évidente de réécrire l’Histoire :
- - Oublier
que l’Allemagne nazie avait soutenu (avec l’armée fasciste italienne de
Mussolini) les armées rebelles de Franco, assurant ainsi la victoire de la
dictature en Espagne.
- - Oublier
que c’est le 12 mars 1938 qu’Hitler a
envahi et annexé l’Autriche
- - Oublier
que la France (l’attitude scandaleuse du
Général Weygand est significative) et la Grande Bretagne ont refusé toute
alliance avec l’URSS. Dès lors cela ne pouvait que déboucher pour l’Union
Soviétique à temporiser et donc la contraindre à signer ce Pacte qui lui
permettait de retarder l’affrontement avec les armées hitlériennes.
- Le Pacte
germano-soviétique a été signé après l’échec des essais soviétiques, tout au
long des années 30, de nouer avec l’Angleterre et la France, une alliance
tripartite contre Hitler, le « Pacte dit de Sécurité Collective ».
- Les
dirigeants britanniques (Chamberlain) et français (Daladier) de l’époque –
aveuglés par leur anticommunisme – ont préféré « l’apaisement » avec
Hitler et Mussolini en signant les « Accords de Munich » le 28
septembre 1938. Ces accords ont ouvert la voie au démantèlement de la Tchécoslovaquie,
alors que l’URSS avait proposé une action commune pour la sauver.
Enfin
qui peut m’expliquer que l’accord de Munich en 1938 est moins condamnable que
le Pacte germano-soviétique ?
Remettre en cause aujourd’hui l’importance prise par l’URSS
dans l’écrasement du nazisme relève d’une falsification de l’Histoire. Ne pas y
répondre c’est être complice de cette falsification de l'Histoire.
- - C’est
l’Armée Rouge qui a libéré le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau.
- - Ce
sont les Peuples soviétiques et l’Armée Rouge (21 millions de morts) qui ont arrêté
l’expansion nazie à l’est de l’Europe.
- Les
pertes humaines et matérielles de l’URSS sont énormes. Souvenons-nous que le
nombre des seules victimes civiles et militaires du siège de Leningrad est
supérieur au total des pertes anglaises, françaises et américaines pendant la
seconde guerre mondiale.
-
Je sais bien que, certains pensent que la
Bataille de Stalingrad ne fut pas décisive dans le tournant de la Seconde
Guerre Mondiale préférant privilégier la bataille de chars de Prokhorovka (près de Koursk) laquelle fut
en effet la plus importante bataille de chars de la guerre. Personnellement je
pense que – psychologiquement – pour
les Français la Bataille de Stalingrad demeure la plus significative.
Mais même si cette digression semble
nous éloigner de la Résolution Européenne du 19 septembre 2019, il n’en est
rien. Cette résolution vise tout simplement à réécrire l’Histoire.
Tout aussi scandaleux est l’absence
de condamnation des régimes de certains pays de l’Est (comme la Lettonie, la Hongrie, l’Ukraine ou la Pologne) qui
réhabilitent leurs anciennes gloires fascistes et collaborationnistes.
Cette
Europe, qui n’élève aucune protestation
contre ces régimes, nous prépare un révisionnisme agressif et pour tout
dire prépare des menaces contre la Démocratie.
Cette résolution a été adoptée par :
535 Pour (82%), 66 Contre (10%) et 52 Abstentions (8%).
Seuls 4 eurodéputés français (France insoumise) ont voté
contre.
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