Le Front national
et plusieurs cadres du parti Les
Républicains se sont saisis de la crise politique en Italie pour dénoncer à
nouveau l’Europe et la proposition du Président E. MACRON de vouloir introduire
une dose de proportionnelle lors des prochaines élections législatives.
Une fois de plus droite et extrême droite se plaisent à
mélanger les problèmes.
C’est
la faute à l’Europe :
Le président italien Sergio MATTARELLA a refusé de nommer
un ministre anti-européen.
Il a eu raison, et contrairement à ce qu’affirme le Front
national ce n’est « ni un coup
d’état, ni un braquage du peuple italien par des institutions illégitimes ».
C’est l’application de la Constitution italienne qui permet
au Président élu de refuser la nomination
d’un ministre. En l’occurrence il n’y a pas de « confiscation de la Démocratie » contrairement à ce qu’affirme
le Front national.
Le président italien a donc nommé Carlo COTTARELLI, ancien
membre du FMI et incarnation de l'austérité budgétaire, jusqu'à la tenue de
nouvelles élections. Cela ne signifie pas pour autant que la crise italienne
soit terminée
Nous allons assister à la mise en place d’une austérité qui
risque bien d’enflammer la péninsule italienne.
C’est
la faute à la proportionnelle :
« La crise
politique italienne trouve ses racines dans la proportionnelle que Monsieur
Macron veut instaurer en France », a dénoncé le député Les Républicains Éric CIOTTI.
Ce
type d’argument est faux car il faut comparer ce qui est comparable.
EN ITALIE la
proportionnelle concerne 386
députés élus sur 630 (donc une majorité), les autres sont élus au scrutin
uninominal (comme en France) mais A UN SEUL TOUR (deux tours en France).
EN
FRANCE la proposition « macroniste » concernerait environ 61 députés
sur 404. Nous sommes loin d’une majorité élue à la proportionnelle.
Les proportions sont inversées.
Réformer l’Europe
Par ailleurs quand le Président français
déclare : « Il existe une peur et une
colère qui monte en Europe, c'est pourquoi il faut changer cette Europe »,
il n’a pas tort.
De fait il est indispensable
de réformer cette Europe de Maastricht.
Il faut harmoniser les
conditions de travail et de salaires afin d’aboutir à plus de Justice Sociale.
Cela permettra d’empêcher
les délocalisations vers les Pays Européens à faibles salaires ce qui accroit
le chômage ici et facilite l’exploitation des salariés dans ces pays qui font
du « dumping social ».
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