La vraie histoire des
«Bienveillantes» peut hélas revenir
« … la crainte d'un déclin de
l'Occident, la peur de perdre «la substance biologique du peuple …, la
trouille de l'avenir et des nouveaux flux migratoires ».
Cela ne vous rappelle
rien ?
C’est bien ce que nous rabâche
les leaders de la droite et de l’extrême droite en France et ailleurs ?
Je pense entre autres à la
Hongrie du sinistre ORBAN ou à la très catholique extrémiste Pologne ;
mais aussi à bien d’autres en Europe et aux USA.
Ces propos ne concernent pas
des faits actuels mais ils concernent des faits relativement récents : la
montée du fascisme hitlérien en Allemagne en 1934 et dont on sait aujourd’hui
comment cela s’est terminé.
Cette analyse est celle de
Christian INGRAO (directeur de l'Institut d'Histoire du Temps présent (IHTP) et
spécialiste du nazisme) quand il décrit dans son livre « Croire et détruire. Les
intellectuels dans la machine de guerre SS », la montée de la haine
et de la barbarie en France et en Allemagne. Une analyse parfaitement juste et
qui doit nous interpeler.
Relisons ensemble l’article signé
L.L. paru le 27 septembre 2010 dans l’OBS
qui présente une partie de cette analyse de Christian INGRAO.
« Après nous avoir
expliqué ce que fut l'histoire vraie des «Bienveillantes» Christian INGRAO nous
précise :
«Ils étaient beaux,
brillants, intelligents et cultivés. Ils sont responsables de la mort de
plusieurs centaines de milliers de personnes.»
Christian INGRAO raconte
qui furent ces individus bien réels, ces Akademiker, ces gens qui ont
fait des études universitaires et qui ont cru au nazisme au point de participer
à la destruction de tout le reste.
Pour ce qui fut sa
thèse, il a étudié 80 intellectuels SS.
Ces deux termes
associés, cela sonne curieusement. Comment peut-on être intellectuel et SS?
C'est justement ce que nous propose de comprendre ce livre, sans déplorations
ou dénonciations horrifiées.
Croire et détruire
C'est bien
le chemin de ces dignitaires qui ont servi en toute connaissance de cause le
système mis en place par Hitler.
La croyance, elle, s'enracine dans la défaite
de la Première Guerre mondiale, le ressentiment, la recherche du bouc émissaire
et la vengeance.
Et cette volonté d'en découdre, ces futurs diplômés vont
l'infuser durant les années 1920, par un bourrage de crâne, dans les cours et
les séminaires, dans les clubs sportifs et les associations étudiantes.
L'engagement völkisch, racial et élitiste, fera le reste. Il
accompagnera la crainte d'un déclin de l'Occident, la peur de perdre «la
substance biologique du peuple allemand», la trouille de l'avenir et des
nouveaux flux migratoires.
Lors de son procès à Nuremberg, le général SS Otto
Ohlendorf estimait que sa génération avait ressenti un «délabrement
spirituel, religieux et social» en évacuant les 90.000 meurtres dont il
était accusé... »
Tout cela est hélas d’actualité
de Prague à Budapest,
d’Ankara à Bagdad,
de Kaboul à Damas ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les propos injurieux, racistes, sexistes, pornographiques, antisémites, islamophobes, ne seront pas publiés.
Pour signer les commentaires de vos noms/prénoms, cliquez sur le menu déroulant, et sélectionner "Nom/URL". Remplir ensuite uniquement la partie "NOM".