C’est avec une grande
tristesse et une profonde émotion que j’ai appris le décès de Jack RALITE.
J’ai eu l’honneur de le
rencontrer plusieurs fois et chaque fois j’ai été frappé par sa courtoisie, son
sens de l’écoute et son profond humanisme.
Né à Châlons-sur-Marne (Marne), le 14 mai 1928, Jack RALITE
avait adhéré au PCF en 1947. Journaliste à L'Humanité puis à L'Humanité-Dimanche,
cet autodidacte passionné de culture est élu pour la première fois au conseil
municipal d'Aubervilliers en 1959.
Il devient ensuite premier adjoint au maire puis maire
en 1984.
Député puis ministre
Député de Seine-Saint-Denis de 1973 à 1981, Jack RALITE
avait démissionné de son mandat parlementaire en juillet 1981 pour entrer dans
les gouvernements de Pierre MAUROY comme ministre de la Santé (1981-1983) puis
comme ministre délégué chargé de l'Emploi (1983-1984).
Jack RALITE, spécialiste des questions culturelles au
PCF, a été membre du Comité Central, de 1979 à 2000.
Il était l'un des chefs de file des
« refondateurs », partisans d'une profonde mutation du PCF.
Un homme de culture
Ce passionné de culture, notamment de théâtre, a été
administrateur du Théâtre national de la colline (TNC).
Il a été également administrateur de l'établissement
public de la Cité de la Musique (1996-2006).
Jack RALITE, qui avait refusé à plusieurs reprises la
Légion d'Honneur, était aussi membre du Haut Comité pour le logement des
personnes défavorisées, du Conseil national de l'innovation pour la réussite
scolaire, et du conseil politique de la fondation Agir contre l'exclusion,
lancée par l'ancienne ministre socialiste Martine AUBRY.
De nombreux hommages :
Dans un communiqué de l'Élysée le Président Emmanuel MACRON
a salué "une vie d'engagement dévouée au bien public".
"Avec Jack Ralite s'éteint une grande voix qui
portait loin et qui emportait bien au-delà de sa famille politique. Homme
d'unité et de rassemblement, il avait fait de la culture un projet pour la
France. Il mérite tout notre respect", a réagi François Hollande.
Le dirigeant communiste Pierre LAURENT a
souligné dans un communiqué : "Nous perdons un communiste et un
homme politique d'envergure, un des meilleurs défenseurs de la culture, un
homme qui a exercé les plus hautes responsabilités au niveau de l'État, de son
parti, le PCF, de sa ville, Aubervilliers".
Dans un communiqué Jack LANG estime que "Nous
avons tous puisés notre inspiration auprès de lui. Son sens de l'utopie
concrète nous a toujours apporté foi et espérance. Jack Ralite aurait pu
être un très grand ministre de la Culture".
"La France perd un formidable défenseur de l’art
et de la culture", a estimé la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.
"Homme d’engagement et de culture, Jack Ralite va
nous manquer", s'est émue
Martine Aubry.
"Avec la disparition de Jack Ralite, la gauche
perd un très grand militant de la culture pour tous", déplore Benoît Hamon, ex-ministre
PS.
Un homme politique remarquable, qui se disait partisan, en matière de culture et d'éducation, d'un "élitisme de masse". Sa disparition m'a peinée, assez peu commentée par les médias Merci, Serge, de lui avoir rendu hommage.
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