En
même temps qu’il menace la Corée du Nord, le Président des U S A nous parle d’une
« possible option militaire » pour
libérer le Venezuela.
Pour
ce qui est des joutes verbales avec la Corée du Nord (en espérant que nous en
resterons au stage des paroles) je vous ai livré dans un précédent article mon
opinion sur cette question.
Les 2 protagonistes sont dangereux et peuvent par
leur arrogance mettre en péril notre planète.
Mais
voilà que maintenant Donald TRUMP nous indique qu’il envisage aussi de mettre au pas le
Président du Venezuela.
La menace est directe : « nous avons différentes options pour résoudre la question
vénézuélienne et l’option militaire en est une parmi d’autres ».
Et
dans la foulée de faire références aux nombreuses troupes qui sont disponibles
pour voler au secours « du peuple
vénézuélien qui souffre » d’autant laisse-t-il entendre que « le Venezuela n’est pas très loin ».
La
réponse ne s’est pas fait attendre :
« Ce
serait un acte de folie » déclare le Ministre de la Défense vénézuélien,
qui ajoute « en cas d’agression nous
serons tous prêts à défendre la souveraineté du pays, les armes à la main »
Depuis 2010 les deux pays n’ont plus de relations
diplomatiques (bien que les relations se soient détendues à la fin du mandat de
Barak OBAMA), mais les relations économiques sont conservées, c’est dire toute
l’ambiguïté de la situation.
L’économie du Venezuela est pour l’essentiel assise sur la
production pétrolière, alors l’on peut aussi supposer que parmi les options de
TRUMP une pression économique via le prix du pétrole peut être envisagée.
Ainsi
les U S A referaient le coup réalisé il y a 44 ans contre le Chili du Président
ALLENDE. En effet rappelez-vous comment Nixon avait à l’époque tout mis en œuvre
pour faire chuter le prix du cuivre qui participait pour une grande part à l’économie
chilienne.
La grève des camionneurs et des transports – dont on sait maintenant qu’elle
était téléguidée par la C I A – de même que les diverses grèves et
manifestations contre le Gouvernement socialiste chilien nous rappelle
étrangement la situation actuelle à Caracas.
Nous assistons au même processus de déstabilisation du
régime du président MADURO, pour autant doit-on absoudre ce dernier pour la
répression sanglante qu’il a mis en place ? Non, même si nous pouvons
comprendre la situation.
La violence d’où qu’elle vienne ne résoudra pas les
problèmes, bien au contraire.
Certes l’élection de l’Assemblée Constituante est
controversée, rejetée par l’opposition (qui
n’a pas voulu prendre part aux élections, ce qui est une grave erreur, laissant
le champ libre aux partisans du régime MADURO) et par les pays occidentaux
qui une fois de plus se posent en censeurs.
Les U S A ont donc mis en place une série de sanctions économiques
qui vont rendre encore plus pénible la vie des citoyens vénézuéliens. Mais c’est
bien là le but recherché, à savoir : faire s’aggraver la situation pour faire se
lever une plus grande colère populaire. « Ce
régime est inacceptable et les États-Unis se tiendront au côté de l'opposition
(qui se bat) contre la tyrannie jusqu'à ce que le Venezuela restaure une
démocratie prospère et pacifique », a lancé à cette
occasion le secrétaire américain au Trésor Steven MNUCHIN.
Lors d’un discours devant l’Assemblée
Constituante, le président vénézuélien a proposé « une conversation » avec le président TRUMP. Cette
proposition a été confirmée par le Gouvernement des U S A qui a indiqué ne pas
vouloir y donner suite.
Le Président Emmanuel MACRON quant à lui a cru bon de s’emparer
de la situation vénézuélienne pour tacler son opposant politique Jean-Luc MÉLENCHON :
"Nos
concitoyens ne comprennent pas comment certains ont pu être aussi complaisants
avec le régime qui est en train de se mettre en place au Venezuela. Une
dictature qui tente de se survivre au prix d'une détresse humanitaire sans
précédent, alors même que les ressources de ce pays restent
considérables", a
lancé Emmanuel MACRON, qui poursuit :
« Le
Venezuela est plongé depuis des mois dans une profonde crise économique,
politique et institutionnelle. Son président, Nicolas MADURO, très impopulaire
selon les sondages, est confronté à des manifestations régulières de
l'opposition qui réclame sa démission ».
Il est bien évident heureusement qu’en France nous ne
sommes pas dans cette situation, mais tout de même : E. MACRON qui se
permet de faire référence aux mauvais sondages de MADURO devrait s’interroger
sur les siens.
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